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Hollande, ou le matamore ridicule

, par  NEMO , popularité : 5%

Il n’a pas chômé, pour une fois, pendant les vacances, notre « Président des Français qui votent à gauche et des étrangers en cours de naturalisation massive en vue des municipales et des européennes ». C’est qu’il n’a pas manqué de boulot, le tartarin préféré des amateurs d’anaphores. Des prisons à vider, des homos à marier, des veilleurs à bastonner, des taxes à inventer, des affaires à étouffer, un budget à maquiller, une jeunesse à lobotomiser, tout cela par des températures dépassant les 30° sous abri… mais on aura tout le temps d’en parler en temps utile. Parce que l’urgence, cet été, qui a fait regretter à notre chef des armées que les journées n’aient que 24 heures, c’était, vous le savez, de punir l’abominable Bachar, proclamé unilatéralement par notre guide suprême, et sans le moindre élément probant, gazeur de son propre peuple.

Sauf que, notre matamore, qui se voyait en Napoléon à Arcole, drapeau arc-en-ciel - les nouvelles couleurs de la fierté française-, martialement brandi, Merkel et Obama enamourés et confits accrochés à ses basques (la garde robe de notre président est pour moi un mystère, tant il semble sur le point d’éclater, boudiné dans une veste deux tailles en dessous, et un pantalon qui a été manifestement taillé pour des fesses nettement moins volumineuses que les siennes), s’est retrouvé tout seul, au milieu du pont, trop avancé pour reculer, et pas assez téméraire pour continuer… Comme un con, en quelque sorte !

C’est que le G20 de Saint Pétersbourg, et quoi que vous racontent nos « parleurs à mon commandement » [1], a été pour notre Président va-t-en-guerre, son impayable ministre des Affaires Etrangères, et par conséquent, pour la France, à la fois la Bérézina - les russes nous ont mis une déculottée-, et Waterloo -nos alliés se sont retournés contre nous-.

Dans cette affaire Syrienne, qui nous concerne à peu près autant que la disparition du dogon dans les eaux du Pacifique, nous ne sommes suivis par personne, excepté nos bons amis l’Arabie Saoudite et le Qatar, dont nul ne devrait ignorer qu’ils sont les premiers soutiens financiers et logistiques du terrorisme islamique dans le monde. Même pas par Israël, laquelle, soit dit en passant, préfère, et de loin un Bachar alaouite qui s’accommode très bien du statuquo actuel au Liban, à des révolutionnaires sunnites qui n’auraient qu’une idée en tête, faire exploser le Moyen-Orient. Quant aux américains, ils n’ont qu’une obsession, foutre le camp le plus vite possible, mais sans avoir l’air de baisser le battle dress !

Bref, aucun chef d’Etat censé, à part Hollande, ne voulait réellement se fourvoyer dans ce merdier. Et notre Président bien aimé des assistés, dont il m’arrive de douter de la santé mentale de mes concitoyens qui l’ont élu, pouvait d’autant moins réussir à convaincre ses collègues de le suivre dans cette expédition pour le moins farfelue qu’il a réussi l’exploit en moins d’un an de présidence à se faire des ennemis définitifs d’à peu près tous les dirigeants de tous les pays du monde, par ses petites blagounettes, sa prétention droit de l’hommiste insupportable, ses rodomontades ridicules et ses capitulations piteuses.

Ce qui reste en tout état de cause un mystère, c’est qu’un être prétendument aussi brillant n’ait pas anticipé que ceux dont il s’était moqué (le Pape ou Cameron), qu’il avait critiqués (Baroso ou Von Rompuy), voire menacés (Vladimir Poutine – vous vous rendez compte, menacer Poutine !), ou dont il avait souhaité publiquement la défaite (Angela Merkel), n’hésiteraient pas à lui planter un couteau dans le dos à la première occasion.

Alors, quand j’entends des médias tenter d’exonérer en dépit de tout Hollande en accusant ses sherpas [2] d’avoir mal préparé le G 20, je me dis que chaque jour qui passe, nos « parleurs au commandement » [3] s’enfoncent dans un peu plus de bassesse.

Mais le pire, si c’était encore possible, c’est qu’il y ait à l’UMP, des Copé et même des Sarkozy qui, sur la Syrie, sont sur la même ligne que notre matamore ridicule !

[1cette expression que j’ai forgée vient du Canard Enchaîné, du temps où Léo Hamon était le porte parole du gouvernement Chaban Delmas, sous Pompidou. Le Canard écrivait Léo (parleur) Hamon (commandement)

[2en français, ses conseillers

[3voir note n°1