Quand approche la fin, le recommencement
Renaît des souvenirs devenus languissants,
Mais la mémoire alors s’éteint tout doucement,
Ne revient jamais plus le temps méconnaissant.
Il nous faut situer alors l’événement :
On cherche des repères pour mieux le cadrer,
Il fuit pourtant toujours bien plus obstinément,
Toute la stratégie en vient à s’effondrer.
Il nous faut louvoyer pour saisir par surprise
Ce que l’on cherche encore désespérément :
A l’hameçon jeté, peut-être qu’une prise
Pourrait bien satisfaire enfin tous nos tourments…
Et pointe soudain dans la nuit une lumière,
L’apparition devient de plus en plus précise,
Le brouillard délivre de la vieille chaumière
Cette image attendue qu’enfin il exorcise.
La mémoire ne perd pas ce qu’elle enregistre,
Elle protègera tout ce qu’elle a marqué :
Il suffit de rouvrir ce qu’est le bon registre
Et fouiller le fatras pour mieux le révoquer. (18/01/16)