Quand on force un peu trop sur d’étranges boissons,
Survient presque aussitôt une douce euphorie…
Qu’on ne s’y trompe pas : chute la griserie
Nous faisant entrevoir quelques nouveaux frissons.
On boit pour oublier, on boit pour se doper :
L’alcool a des vertus qu’on ne peut ignorer,
Et notre petit moi se fait démesuré
En cette foi qu’il a de se développer.
Et l’on se shoote pour se donner des fantasmes
De paradis nouveaux que l’on ne connaît point,
Mais gare à la chute de quelques coups de poings
Que l’on aura cherchés en ces drôles d’orgasme !
De chemins inconnus si l’on fait l’expérience,
On le regrette vite à en prendre les coups,
Car à marcher bien droit et sans tordre le cou,
On trace le destin d’une saine invariance.
L’homme est ainsi fait qu’il cherche toujours ailleurs
Ce qu’il trouve au sein de toutes ses habitudes :
Qu’un faux pas le déporte d’une turpitude,
Que de temps pris pour rajuster le dérailleur ! (17/07/16)