« En finir avec le "progressisme" sans jugeote ! »
La débâcle politique est l’issue prévisible pour ceux qui se rengorgent encore d’un "progressisme" coupé des réalités. La suffisance dont font preuve ces humanistes d’opérette alimente l’exaspération d’une opinion qu’ils récusent quand elle se montre réticente à leurs sermons. Samedi à Gênes, les leaders populistes italiens Matteo Salvini et Luigi Di Maio ont été accueillis par les applaudissements de la foule lors des funérailles nationales d’une partie des victimes (43 morts) de l’effondrement du pont Morandi. Le groupe Benetton, célèbre pour ses publicités multi-ethniques, avait la concession de l’ouvrage via Atlantia et Autrostrade. Pour sa part, la municipalité de Valence (Espagne), qui avait déroulé le tapis rouge en juin devant les premiers clandestins de l’Aquarius, s’est gardée de renouveler son offre d’accueil en août pour un deuxième débarquement du même navire humanitaire. Entre temps, L’Espagne a eu le temps, il est vrai, de devenir le nouveau point d’entrée pour les immigrés africains et nord-africains. Le 26 juillet, 600 d’entre eux ont pris d’assaut la clôture de Ceuta, dont le gouvernement socialiste avait fait enlever les lames tranchantes posées au sommet. Les envahisseurs ont attaqué les policiers espagnols en leur jetant des excréments et de la chaux vive. Quelques jours plus tôt, en France, le collectif Solidarité migrants Wilson, actif depuis 20 mois porte de La Chapelle à Paris, avait rendu les armes, dépassé par la montée des violences créées par l’afflux irréfléchi de "migrants" laissés à eux-mêmes.
Ces désastres humanitaires ne sont que des aperçus d’un progressisme régressif. Ceux qui s’en réclament se croient héroïques au prétexte qu’ils désignent leurs adversaires comme étant des monstres. Emmanuel Macron est dans cette dialectique, qui lui fait comparer les nationalistes à la peste brune. Mais les faits contredisent cette lecture simpliste : elle est celle de l’ancien monde qui lutte pour sa survie. A Grenoble, dirigée par un maire vert défenseur des "migrants", l’insécurité est partout. Dernièrement, un policier du syndicat Alliance a expliqué : "Le nombre d’agressions est de 63% plus élevé que dans les villes de même taille". Il qualifie la ville de "Chicago français". Le 29 juillet, Adrien Perez y a été poignardé à mort par les frères Younes et Yanis El Habib. Commentant notamment ce drame, le sociologue Laurent Muchielli, dénégationniste en chef, a assuré : "La France est un des pays au monde les plus tranquilles en réalité". "La guerre de France" est le titre d’un roman, qui sort ces jours-ci, de Christian de Moliner (1) : l’auteur va au bout de la logique sécessionniste que porte le multiculturalisme mis au service de l’islam conquérant. Dans un entretien au Figaro Magazine (3 août 2018), Philippe de Villiers rappelait une des confidences reçues d’Alexandre Soljenitsyne : "Vous, en Europe, vous êtes dans une éclipse de l’intelligence". Le détournement des mots, la pensée obscure, le déni des faits, la diabolisation du contradicteur, la peur du débat, la pénalisation de l’opinion non conforme suffisent à démontrer la persistance de la crise de l’intelligence, cette insulte à la France insolente et libre. C’est ce monde sans jugeote, qui se ridiculise chaque jour un peu plus, qui reste à abattre : je compte y apporter mon concours, en lui mettant régulièrement le nez sur ce qu’il produit d’injuste et d’infâme.
(1) Editions Pierre Guillaume de Roux
Liberté d’expression par Ivan Rioufol