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En France, 52 % des élèves exclusivement d’origine extra-européenne refuseraient une amitié avec un élève juif

, par  Redaction , popularité : 8%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

L’antisémitisme à l’école française est désormais une réalité incontournable largement du fait de l’immigration extra européenne, comme le révèle une récente étude de l’Ifop pour le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). À travers une enquête menée auprès de 2 000 collégiens et lycéens, cette étude met en lumière une judéophobie d’atmosphère qui s’enracine dans les mentalités dès le plus jeune âge. Entre propos banalisés, violences et rejet social, les élèves juifs sont exposés à des formes de discrimination croissantes, souvent en lien avec les tensions géopolitiques du Proche-Orient.
Un climat délétère, entre insultes et violences

L’une des données les plus alarmantes de l’étude est que 51 % des élèves ont déjà entendu des propos antisémites, souvent émanant de leurs camarades de classe. Cette banalisation se manifeste par des insultes courantes comme « Ne fais pas ton feuj » ou des stéréotypes du type « Un juif, c’est riche ». Dans les établissements d’éducation prioritaire (REP), ces chiffres montent à 65 %, illustrant une surreprésentation inquiétante dans certains quartiers.

Les actes ne se limitent pas aux mots. L’étude révèle que 48 % des élèves ayant des camarades juifs ont été témoins de violences à leur encontre, que ce soit sous forme de moqueries, d’insultes sur les réseaux sociaux ou d’agressions physiques. Plus inquiétant encore, 14 % des élèves affirment que des élèves juifs ont quitté leur établissement par crainte pour leur sécurité. Ce phénomène atteint 38 % dans les REP, illustrant une fracture sociale et culturelle particulièrement marquée.
Une judéophobie ancrée dans certaines communautés

L’enquête met en évidence une prévalence plus marquée parmi les élèves issus de cultures extra-européennes et de confession musulmane. Ainsi, 52 % des élèves d’origine extra-européenne refuseraient une amitié avec un élève juif, et 45 % des élèves musulmans partagent ce rejet. De même, 28 % des musulmans et 21 % des élèves extra-européens affirment qu’ils réagiraient mal si un membre de leur famille se mettait en couple avec un juif.

Cette hostilité se traduit aussi par une montée de l’antisionisme militant en milieu scolaire, où 44 % des élèves estiment que « les Juifs sont plus attachés à Israël qu’à la France » et 25 % vont jusqu’à affirmer que « les Juifs sont responsables de la guerre dans la bande de Gaza ». Ce phénomène, exacerbé depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023, témoigne d’une importation du conflit israélo-palestinien dans les écoles françaises.

L’étude met également en évidence une acceptation préoccupante de l’antisémitisme parmi certains élèves. Ainsi, 26 % estiment qu’au moins un propos antisémite est acceptable, un chiffre atteignant 32 % en REP. Certains jugent tolérable de faire une blague sur la Shoah (8 %) ou même de bousculer un élève juif en raison de son soutien à Israël (5 %).

L’approbation des actes antisémites suit une tendance similaire : 30 % des élèves ayant été témoins de vols ou dégradations visant des juifs les jugent justifiés, tout comme 26 % pour des violences physiques. Ces chiffres démontrent un basculement culturel inquiétant, où la haine anti-juive devient socialement tolérable dans certaines sphères.

Ces constats rejoignent les conclusions d’une autre étude publiée par la Fondation Jean-Jaurès sous la coordination de Deborah Elalouf. Celle-ci souligne que l’école publique, censée être un sanctuaire, est devenue un terrain d’hostilité pour les élèves juifs. L’augmentation des actes antisémites y est exponentielle : 1 670 incidents recensés en 2023-2024 contre 400 l’année précédente. Le collège est particulièrement concerné, concentrant 53 % des signalements.

Face à cette montée de l’antisémitisme, les élèves juifs adoptent souvent des stratégies d’invisibilité : 21 % d’entre eux dissimulent leur judéité à l’école, un taux atteignant 44 % en REP. Certains enseignants eux-mêmes, pris dans une forme de relativisme ou d’aveuglement idéologique, minimisent ces agressions, rendant difficile leur dénonciation.

Loin de mesures répressives ou d’un enseignement renforcé sur l’antisémitisme contemporain, la réponse se limite à des campagnes de sensibilisation souvent inefficaces. De nombreuses familles juives, constatant l’échec de l’école publique à garantir leur sécurité, choisissent d’inscrire leurs enfants dans des établissements privés, en particulier confessionnels. Depuis les années 2000, le nombre d’élèves juifs scolarisés dans le privé a bondi de 48 %, illustrant une forme de sécession silencieuse face à une République qui ne protège plus.

Illustration : DR
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