Depuis 2014, la France avait fait le choix salutaire de ne plus s’impliquer dans le conflit afghan. Avec la chute de Kaboul, celui-ci revient en force dans l’actualité politique de notre pays. Depuis le fort de Brégançon où il passe ses vacances, le président de la République a consulté ses ministres compétents et les principaux chefs d’Etats d’Europe de l’Ouest avant de s’exprimer à la télévision, face aux français.
Deux annonces principales sont à retenir de cette intervention, la première est un objectif affiché des pays du G7 et de la Russie visant à lutter conjointement contre le terrorisme et comprends notamment l’envoi de deux avions militaires français et des forces spéciales.
La seconde est bien plus ambiguë : d’une part le Emmanuel Macron s’est engagé à « accueillir en France les personnels civils afghans qui ont travaillé » pour la France (près de 800 personnes sont déjà sur notre sol) et d’autre part à porter une initiative européenne destiné à « protéger contre des flux migratoires irréguliers importants » qui « nourrissent les trafics de toute nature » notre vieux continent.
L’année dernière, selon Eurostat, les Afghans ont constitué le deuxième contingent (10,6 %) des 416 000 demandes d’asile effectués au sein de l’Union, juste derrière les Syriens (15,2%).
Dans un contexte d’une France et d’une Europe passoire, le Président s’est contenté d’évoquer « la solidarité dans l’effort, l’harmonisation des critères de protection et la mise en place de coopérations avec les pays de transit, comme le Pakistan, la Turquie ou l’Iran ».
L’histoire ne dit pas si les budgets destinés aux cours d’éducation sexuelles pour ces nouveaux migrants seront dans le projet de loi de finances de l’année prochaine.
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