« En 1790, Madame Élisabeth de France, petite soeur de Louis XVI, adresse une dernière lettre en guise de testament à son amie d’enfance, Angélique de Bombelles. Dans l’évocation de ses souvenirs, on découvre une fillette rebelle, pleine de charme et de vivacité, devenue vertueuse dans les grandeurs, magnanime dans la charité, fidèle dans l’amitié, intrépide dans l’adversité. Ange de la famille royale, cette princesse célibataire ne vit que pour aimer son prochain et son pays, en s’appuyant sur le Sacré-Coeur dont elle contribue à relancer la dévotion.«
Les bandes dessinées, à nos yeux, restent un excellent moyen pour faire aimer l’histoire aux jeunes et moins jeunes. Celle-ci nous permet de suivre, presque pas à pas, Elisabeth de France. Elle est née le 3 mai 1764 à Versailles et mourut guillotinée le 10 mai 1794 à Paris, vingt ans jour pour jour après la mort de son grand-père Louis XV. Huitième et dernier enfant du dauphin Louis et de Marie-Josèphe de Saxe, elle fut la sœur de Louis XVI à qui elle apporta un soutien indéfectible, constant et surtout désintéressé. Emprisonnée avec lui en 1792 et appelée à comparaître devant le Tribunal révolutionnaire sous la Terreur, elle fut condamnée à mort et exécutée.
Reconnue pour sa piété, ses actes de charité et sa mort associée à un martyre, elle est déclarée servante de Dieu par l’Église catholique le 23 décembre 1953. En 1953, le pape Pie XII reconnaît par décret l’héroïcité de ses vertus du seul fait de son martyre. La princesse est déclarée servante de Dieu et la cause en béatification est officiellement introduite le 23 décembre 1953 par le cardinal Maurice Feltin, archevêque de Paris. En 2016, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, réactive la cause de sa béatification…
Avant de rejoindre le bon Dieu, selon la volonté des juges révolutionnaires, elle écrit une lettre en forme de testament à son amie d’enfance, Angélique de Bombelles. Cette narration de ses nombreux souvenirs nous présente la vie d’une princesse de France, enjouée, pétillante, dévouée qui n’eut de cesse de soutenir son frère le roi et de faire le bien ici bas. Même si les dessins ne nous paraissent pas excellents, nous trouvons les couleurs utilisées vraiment très belles. Elles mettent réellement en valeur les différentes planches. Un autre élément à prendre en compte reste la difficulté pour les non passionnés d’histoire à s’y retrouver parmi tous les personnages croisés, notamment au début de l’histoire. Des petites notices biographiques ou des notes de bas de page auraient été fort appréciées.
Une nouvelle fois, le scénario se présente comme très bien maîtrisé et le récit s’avère réellement émouvant. En effet, il est terrible de voir la chute de la monarchie en suivant une héroïne trop méconnue de cette époque terrible… Même au plus fort des privations, des moqueries, elle garda son sens de la formule et sa volonté ne se brisa pas devant les différentes attaques perpétrées par les révolutionnaires. A l’accusateur public qui la traita de « sœur d’un tyran », elle répliqua : « Si mon frère eût été ce que vous dites, vous ne seriez pas là où vous êtes, ni moi, là où je suis ! »
Il s’agit d’une bande dessinée très bien écrite que nous recommandons pour en savoir plus sur Elisabeth de France et l’histoire de notre pays. Cette femme au grand coeur s’appuya toute sa vie sur le Sacré-Coeur dont elle relança la dévotion. Elle fut aussi proche des plus faibles et des démunis. Nous lui laissons le mot de la fin : » Je n’ai jamais désiré que le bonheur des Français « …
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