Toute la misère du monde est à Calais :
Qui pourra y donner un grand coup de balai ?
La puanteur stagne en nappes nauséabondes,
Chiottes à ciel ouvert toujours plus y abondent.
Depuis, les Bourgeois ont dû fuir leur propre ville,
Entourés et squattés d’immondes bidonvilles,
Les couleurs, les odeurs auraient fait fuir Chirac,
Recouvert, protégé de son grand anorak.
Ils sont là, pataugeant dans la boue et la crasse,
Dans la putréfaction, sans eau qui les décrasse,
Guettant l’occasion de passer l’eurotunnel
Et gagner Outre-manche un bonheur éternel.
Et le flux continue sans que nos gouvernants
Sachent jamais stopper enfin le tout-venant,
Et le reflux alors, en vagues refoulées,
Submergent à rebours nos monts et nos vallées.
Le spectacle est dantesque de ce grouillement
De vermine étalée dans son bouillonnement…
Mais quel Saint, quel Héros enfin se dressera
Pour nous éviter la peste et le choléra ? (15/10/15)