Je m’ensommeille en des soleils
Que j’ai connus dans la torpeur
Je me réveille en des clameurs
D’où sont nées toutes les terreurs
Coquelicots en champ vermeil
Et blés dorés nappés d’azur
Etincelants comme une eau pure
Se sont fanés sous les parjures
L’odeur salée de nos genêts
Est prise au piège du béton
Inachevé, déchiqueté
Dans ses torsades d’érection
Les trous béants des troglodytes
Ont peine encore à se cacher
Sous l’ombrelle des satellites
Dérisoire appel au progrès
Le labour des terres fécondes
Et les raisins gorgés de miel
Ont laissé place à un soleil
Qui embrase toutes les frondes
Le minaret a remplacé
De l’église le beau clocher
Les meuglements du muezzin
Montrent dès lors le seul chemin (4/03/07)