09/08/2016 – 17h35 Sainte Croix-Volvestre (Lengadoc Info) – Dans l’Ariège, une association dite « humanitaire » est-elle coupable de discrimination à l’embauche ? C’est en tout cas ce que laisse à penser un appel au don de l’association Playing For Change Occitanie.
Cette association basée à Sainte Croix-Volvestre et créée en 2012, a engagé le 18 juillet dernier un « réfugié syrien » dans le cadre d’un « projet de recyclage de légumes et repas partagé » sur la commune de l’association. Un recrutement sélectif dont le but affiché de Playing For Change Occitanie, est de « permettre à des nouveaux arrivants de trouver leur place au sein de notre société, laquelle leur est totalement étrangère ».
Une initiative qui visiblement fonctionne puisque l’association cherche désormais à recruter un deuxième migrant. Un emploi qui est « destiné à l’écoute, la traduction et le suivi plus personnalisé des demandeurs d’asile et migrants qui participent » aux activités de l’association. Et là encore, le profil recherché est explicite :
« Nous pensons qu’une femme migrante, provenant d’un autre pays que la Syrie, ferait un ajout intéressant à notre démarche. »
« A partir de 110€ de dons mensuels, nous pouvons créer un poste en service civique pour un migrant en dessous de 25 ans qui est déjà en France depuis au moins un an. »
Une association pro migrants qui fait de la discrimination ?
Le problème de la démarche de l’association Playing For Change Occitanie c’est qu’elle est totalement discriminatoire et contrevient à la législation en vigueur. En effet, en recherchant à recruter uniquement une personne d’origine étrangère, l’association contrevient à l’article L1132-1 du Code du Travail qui stipule que « aucune personne ne peut être écartée d’une procédure de recrutement (…) en raison de son origine, (…) de son appartenance ou de sa non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation ou une race (…) ».
Aussi en recrutant exclusivement des migrants, l’association Playing For Change Occitanie prend le risque d’être poursuivie en justice. La discrimination à l’embauche est punie de 3 ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende.
Photos : DR
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