On ne se parle plus, et l’on s’entendra mieux :
C’est toujours un remède à éviter le pire,
D’autant qu’il n’y aura alors pas de témoin,
Ce sera le bonheur auquel chacun aspire.
Toutes nos discussions à la fin s’enveniment :
Nous ne saurons jamais garder tout notre calme
Et discuter devient le parfait synonyme
De se disputer pour qui gagnera la palme.
Qui pourrait vers l’autre faire le premier pas
Quand nous nous regardons en vrais chiens de faïence ?
Qui pourrait le premier faire un mea culpa
Quand chacun pour l’autre garde sa défiance* ?
Et s’enflent la colère inutile et perverse,
L’irrespect insolent, l’injure au bout des lèvres
Et le torrent de fiel qu’à bout chacun déverse
Pour mieux alimenter quelque spécieuse fièvre…
… Il suffirait pourtant vraiment de peu de chose :
Un regard de tendresse, un élan de remords,
Rien qu’un baiser de toi et de moi une rose…
Mais c’est toujours figé que chacun n’en démord. (16/06/17)
* faire la diérèse