Ô combien de colons, combien de capitaines
Ont fait de l’Algérie l’enfant de la patrie !
Mais le pataud ventru, le grand croquemitaine
L’a vite bradée à la démonolâtrie.
J’ai vécu les massacres de la Rue d’Isly,
Vu les Pieds Noirs être égorgés au Petit Lac,
Quand le grand escogriffe, allongé dans son lit,
Continuait de gérer tout son bric-à-brac.
On en a fait un saint : on s’est trompé de culte,
Nos bons petits Français chantaient la liberté :
Ils étaient devenus sourds, aveugles et incultes
A leur propre grandeur et à leur dignité.
Suprême châtiment : exclu du Panthéon…
Ile ne sera jamais Grand parmi les plus Grands !
On l’avait déjà vu, tout comme Gédéon,
Aller de tous ses pas comme un pauvre migrant.
Ô combien de colons, combien de capitaines
Qui sont partis là-bas défricher le désert,
Ne sont plus revenus dans leur patrie lointaine
Par la faute du pitoyable Kaiser. (1/07/2018)