J’en ai bien fréquenté de tous ces musulmans
Qui n’affichaient jamais bien ostensiblement
Leur foi dans les termes de quelque distorsion :
Leur religiosité demeurait discrétion.
Je me suis toujours bien entendu avec eux,
Leur foi, ils la vivaient sans être dangereux
Et le muphti de la mosquée si haut perchée
Appelait aux prières d’une foi prêchée.
J’en ai eu à l’école tout autant qu’au lycée,
Camarades de classe, amitié exercée :
Jamais la religion ne devint un obstacle
Aux bonnes relations sans jamais quelque tacle.
Qu’a-t-il donc fallu pour que de mon Algérie
Quelques vieux démons tout brusquement en rient ?
Je n’ai rien oublié de fortes amitiés
Beaucoup me l’ont prouvé et non pas qu’à moitié.
Demeure bien pourtant et toujours en mon cœur
Une plaie béante d’une vieille rancœur.
La vie s’est arrêtée, les cloches de l’église
Dans un profond fossé davantage s’enlisent. (1/06/2019)