La gestuelle de Macron est plus qu’étique
Elle n’a pas l’empan d’un tribun politique…
L’enroulement des bras comme pour avancer
Dira bien qu’il est déjà plus que terrassé.
Les bras s’ouvrent parfois, mais les doigts resserrés
Étouffent vite quelque élan juste espéré…
Il piétine toujours avant de s’élancer,
Mais l’élan davantage le trouve coincé.
Le frottement de ses mains dit l’hésitation
Qu’il veut faire passer pour quelque transition,
Et tout en lui ne sent bien que le faisandé
Qu’indubitablement il croira demandé.
Parfois un regard veut se porter plus au loin :
Les yeux au ciel il cherche quelque meilleur joint,
Mais ses petits papiers sans cesse le retiennent
Et puis, se dira-t-il, "mais qu’à cela ne tienne !".
Il aura devant lui le classeur de dossiers,
Mais il lui faut chercher lequel alors lui sied…
Mais en cherchant de quoi il est l’application,
Le voilà repris par quelques hésitations.
Macron n’a rien de quelque fameux orateur :
Le discours est truffé de mots de rabatteur,
Il n’embrasse que ceux qui sont proches de lui,
Jamais ainsi de lui la lumière ne luit. (25/04/2019)