La santé est bien le silence des organes*
Quand l’un d’eux nous titille, le chant de tzigane
Peut atténuer toujours quelque souffrance :
Il est le chant sacré apportant l’espérance.
La mélopée chantée par les voix éraillées
Chasse notre douleur alors désenrayée,
Et tout comme en prière on retrouve la paix
Que saurait bien violer un intrus trop suspect.
Toute maman le sait qui, de tendre berceuse,
Taira les cris d’un enfant comme une ponceuse :
La caresse évacue toujours quelque douleur
Comme d’un couteau affûté du rémouleur.
Et seule la patience avec quelque courage
Pourra nous protéger d’imbéciles orages,
L’esprit alors braqué sur le mauvais intrus
Nous sauvera toujours de sales malotrus.
Car plus on s’agite et plus la douleur est forte :
Il faut que reste ouverte sans cesse une porte…
Se replier sur soi sans tout évacuer
Ne fait du mal que mieux le reconstituer. (22/04/2019)
* cf. Leriche