Par Daniel Girard, depuis les États-Unis.
Pour éviter le scénario italien, l’Amérique doit redoubler d’ardeur dans le confinement et la fourniture de matériel aux hôpitaux pour freiner le COVID-19.
Pour l’Italie, c’est un cauchemar qui ne finit plus. Le pays vient de franchir la barre des 10 000 décès, ce qui en fait la nation où le coronavirus est le plus mortel.
5,974 nouveaux cas au #COVIDー19
889 morts de plus aujourd’hui
Smit un total de 92,472 cas et
10 023 morts
L’Italie toute entière pleure, comme nos amis espagnols, comme nous mêmes, comme toute l’UE, comme partout dans le monde le #Coronavirus tue#restezalamaison pic.twitter.com/jOSqiKZJsg
— Maurice Martin
(@MauriceMartin01) March 28, 2020
Le gouvernement italien avait tenté de prendre les grands moyens, le 8 mars, en plaçant en confinement onze villes très infectées de la région de Lombardie. Mais, alertés par des fuites sur les réseaux sociaux, des milliers de résidents avaient quitté la région avant le confinement.
Infectés et se trouvant à l’extérieur du territoire où ils devaient rester, ces résidents sont devenus des vecteurs majeurs de propagation du COVID-19. La famille élargie étant à la base de la société italienne, il est probable que ces gens ont fui chez parents et amis sans aucune distanciation sociale.
Le manque absolu de distanciation sociale est d’ailleurs illustré par la frénésie de la foule lors d’un match de foot du 19 février entre Valence et Bergame qui serait à l’origine du pic de contagion dans cette région.
En Italie, l’épidémie de #coronavirus aurait « explosé » après un match de foot le 19 février, entre Valence et Bergame.
Des milliers de personnes agglutinées, qui crient et s’embrassent : ce match était une « bombe biologique » d’après un immunologue > https://t.co/Lx9Cz2ONcz pic.twitter.com/XVQzsFpJ4b
— Le Parisien (@le_Parisien) March 23, 2020
Ainsi après le départ vers d’autres cieux des résidents de Lombardie qui ne voulaient pas être confinés, des hordes de malades se sont rendus dans des hôpitaux mal équipés avec un personnel médical débordé. Ces citoyens ne se sont pas précipités vers leurs familles et amis la tête la première.
Le coronavirus est souvent asymptomatique. Bien des gens ne sont pas conscients qu’ils sont infectés et transmettent le virus sans le savoir. À cause de cet aspect asymptomatique, plusieurs virologues italiens estiment que le nombre réel de personnes infectées doit être multiplié par cinq.
Les États-Unis premiers dans le monde
L’Amérique c’est l’Italie multipliée par cinq et demi. Au niveau des infections, elle se trouve en première place dans le monde avec 123 271 infections devant l’Italie à 92 472. Une courbe de COVID-19 comparable à l’Italie tant au niveau de la progression des infections que de la létalité frapperait durement, humainement et économiquement les États-Unis.
Les États-Unis avec 123 271 infections au coronavirus, ont dépassé l’Italie qui compte 92 472 cas. Les courbes sur le graphique ont ainsi poursuivi leur ascension vers le haut. pic.twitter.com/3I8SJU4L2g
— Daniel Girard (@DanielGGirard) March 29, 2020
L’administration Trump a peut-être tardé à prendre les mesures nécessaires pour freiner la propagation du COVID-19, mais elle a compris l’urgence de la situation. Donald Trump ne manquera désormais pas une occasion de montrer qu’il a le gouvernail bien en mains, comme lors de sa visite, le 29 mars, devant le navire hôpital USNS Comfort à Norfolk en Virginie.
“The ship behind me is a 70,000 ton msg of hope & solidarity to the incredible people of NY : we are here for you, we are fighting for you, and we are with you all the way. You have the unwavering support of the entire nation, the entire gov, & the entire American People.” @POTUS pic.twitter.com/wbLcTdlGL9
— Dan Scavino Jr.
(@Scavino45) March 28, 2020
Ce navire hôpital servira à accueillir les patients souffrant d’autres pathologies que le coronavirus et qui se trouvent hospitalisés dans l’État de New York. Les espaces libérés seront occupés par des malades atteints du COVID-19. Le sentiment d’urgence de l’administration Trump se voit aussi dans la décision du président d’utiliser la Loi sur la production de la défense pour obliger la firme General Motors à produire des respirateurs artificiels.
Breaking : Trump invokes Defense Production Act to require GM to manufacture respirators for coronavirus outbreak https://t.co/KTfE69efvX
— The Washington Post (@washingtonpost) March 27, 2020
Donald Trump s’attaque aussi au manque criant de matériel médical essentiel pour soigner les patients montrant des symptômes du coronavirus. La pénurie de ce type d’équipement a causé la mort de 50 médecins en Italie.
Cela rend le travail des professionnels de la santé extrêmement difficile alors que les hôpitaux sont congestionnés. La gouverneure du Michigan Gretchen Whitmer, qui était ouvertement critique de Donald Trump pour sa gestion de crise, a démontré sa joie d’avoir reçu 112 000 masques N95 qu’elle estimait essentiels.
NEWS : Michigan Gov. Gretchen Whitmer announces arrival of 112,000 N95 masks in state pic.twitter.com/5Vqw8SostX
— NS SERVICES (@services_ns) March 29, 2020
Les États-Unis sont encore bien loin de la méthode de Wuhan en Chine qui a pratiquement effacé le COVID-19 de son territoire en deux mois d’isolement presque total. La distanciation sociale là-bas incluait l’isolement des médecins et des membres de leurs familles pour éradiquer tout risque de contamination.
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