Le président des députés UMP, Christian Jacob, a jugé mardi qu’il fallait exercer son culte dans des « lieux appropriés » en réaction à l’appel de Civitas, organisation proche des catholiques intégristes, de faire une « séance de prières » mardi soir devant l’Assemblée.

Invité à réagir à cet appel, M. Jacob a d’abord dit, lors d’une conférence de presse, qu’il n’était pas au courant de cette manifestation destinée à s’opposer au projet de loi sur le mariage homosexuel. « On peut exercer son culte, quel qu’il soit, dans les lieux appropriés, ce n’est pas en bloquant l’espace public qu’on le fait le mieux », a lâché le député de Seine-et-Marne. Interrogé sur ce même sujet dans les couloirs de l’Assemblée nationale, le député UMP Philippe Gosselin, qui sera l’un des principaux orateurs de l’UMP sur le projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux homosexuels, a rétorqué : « Cela se passe à l’extérieur du Parlement, cela les regarde, chacun a les convictions qu’il entend avoir et qu’il exprime. Ici, nous sommes des Républicains, dans une enceinte républicaine sous la Vème République ».

Civitas a appelé à une veillée de prières devant l’Assemblée nationale au premier jour du débat sur le texte, jugeant que « la prière est l’arme la plus puissante contre les forces du mal » et ce projet « contre-nature ». La Gauche forte a demandé mardi à Manuel Valls d’interdire « la séance de prières de rue » organisée mardi soir, la jugeant « illégale » et « antirépublicaine ».