« Ces mondialistes qui redoutent la démocratie »
Qui, des mondialistes ou des souverainistes, va gagner ? L’histoire est à un croisement. La dynamique universaliste, qui avait trouvé un second souffle avec la mondialisation, est sérieusement contrariée par le réveil des peuples et des nations.Toutefois, ceux qui cherchent actuellement à entraver cette nouvelle expression "populiste", et Emmanuel Macron est de ceux-là, prennent le risque de se caricaturer dans une résistance à la libre expression démocratique. Car ce sont les peuples qui, au final, trancheront cette question fondamentale. Or que constate-t-on ? Que le système en place tente de faire taire les leaders nationaux qui entendent être les porte-voix des Oubliés. L’Italien Matteo Salvini, qui réclamait l’expression des urnes, a été écarté du gouvernement par une série de manœuvres et d’arrangements légaux mais dilatoires. Boris Johnson, qui se bat pour faire appliquer le Brexit voté il y a trois ans par les Britanniques, vient de se faire humilier par les juges de la Cour suprême : ils ont considéré que sa décision de suspendre le parlement jusqu’au 14 octobre était "illégale, nulle et sans effet". Quant à Donald Trump, il est depuis mardi soir la cible d’une procédure de destitution engagée par les démocrates. Ils soupçonnent le président d’avoir demandé à son homologue ukrainien d’enquêter sur Joe Biden, son rival politique. Jusqu’où des parlementaires, des juges, des technocrates peuvent-ils faire obstacle à l’expression des peuples ? That is the question.
Mardi, dans son discours devant les Nations Unies, Trump a replacé l’enjeu, tel que les souverainistes le comprennent. Il a dit : "L’avenir n’appartient pas aux mondialistes, l’avenir appartient aux patriotes. Il appartient aux nations souveraines et indépendantes qui protègent leurs citoyens, respectent leurs voisins et honorent les différences qui rendent chaque pays spécial et unique. Le monde libre doit se baser sur des fondations nationales. Il ne doit pas essayer de les effacer ou de les remplacer (…) Si vous voulez la liberté, soyez fiers de votre pays. Si vous voulez la démocratie, défendez votre souveraineté. Et si vous voulez la paix, aimez votre nation. Les dirigeants sages font passer les intérêts de leurs propres peuples et de leur pays d’abord". Il apparait que les peuples, quand ils sont interrogés sur leur destin, penchent davantage vers cette vision de l’histoire. Les utopies post-nationales, que tente d’imposer un progressisme sans affect, ne tiennent leur force que de la puissance d’un système qui se referme sur lui-même et ne supporte pas la contestation. Macron est dans cette contradiction : elle le pousse à sublimer l’écologisme planétaire, qui suggère un gouvernement mondial, tout en l’incitant à répondre aux inquiétudes des Français sur leur pays ouvert à l’immigration. Ce "en même temps" annonce l’immobilité d’En Marche !