« Ce que les fabricants de peurs dissimulent »
Ce fut le tube de l’été, martelé par les médias : le réchauffement climatique et l’extrême droite menacent le monde. Celui qui soutient que ces peurs officielles sont des leurres qui masquent les vrais dangers est un populiste, autant dire un fasciste qui s’ignore. Et pourtant, ces hystéries collectives, très en vogue en France, sont effectivement bien commodes : elles passent sous silence la détérioration de la démocratie coupée du peuple, les atteintes portées par la macronie à la liberté d’expression, les complaisances de la république soumise à l’islam colonisateur, les alliances de l’extrême gauche avec le palestinisme antisioniste. Que des parlementaires aient pu inviter à l’Assemblée, le 23 juillet, le gourou apocalyptique et millénariste, Greta Thunberg, 16 ans, a révélé l’infantilisation et le manichéisme qui a gagné le monde politique. Il n’a rien compris de l’attente des citoyens les plus lucides : ils constatent que la France souffre moins de quelques jours de canicule (pas en août, hélas…) ou d’une poignée de nostalgiques de Vichy ou du IIIe Reich, que des mensonges et des désinformations du système. "Ce que notre pays traverse, c’est une crise profonde de doute", a diagnostiqué Emmanuel Macron, samedi, à Bormes-Les-Mimosas (Var). Mais il est le premier à fabriquer les fausses paniques et à désigner les boucs émissaires, ce degré zéro de la politique.
La rencontre entre le chef de l’Etat et Vladimir Poutine, ce lundi au fort de Brégançon (Var), est présentée comme celle d’un défenseur de la démocratie face à un populiste autocrate : le camp du Bien face au camp du Mal. Poutine n’est certes pas exemplaire. Mais au moins se montre-t-il soucieux de la protection de son peuple et de sa culture face à la mondialisation et aux idéologues du "diversitisme" : cette nouvelle religion de la Diversité promet le paradis sur terre, y compris par la contrainte, comme le communisme le fit jadis. Or, quand Macron déclare, jeudi dernier à l’occasion des 75 ans du débarquement de l’armée d’Afrique en Provence : "La France a une part d’Afrique en elle", il fait plus que rendre un légitime hommage aux 350.000 hommes qui ont contribué à la libération du pays. Par cette phrase il invite les Africains, qui formaient une partie des troupes et qui depuis ont obtenu leur indépendance, à se sentir chez eux en France. Déjà en 2018, il avait dit : "Quand je parle de langue française, je parle de nos langues françaises. Son épicentre n’est ni à droite ni à gauche de la Seine. Il est sans doute dans le bassin du fleure Congo." Ce discours est labellisé par les "progressistes". Ils réfutent le Grand remplacement - mais annoncent le Grand réchauffement - au motif que les peuples sont justement remplaçables. Ce faisant, Macron persiste à maltraiter ces Français qui souffrent de se sentir étrangers dans leur propre pays, sous la pression d’une immigration encouragée, de surcroît, à se réclamer de l’histoire. Tout cela va mal finir.