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Ce n’est pas Gallois qui va sauver la France, c’est moi.

, par  NEMO , popularité : 6%

Comme vous ne pouvez pas l’ignorer, sauf à vous être réveillé il y a trois minutes du long coma infligé aux Français par Président Normal, depuis son élection, Louis Gallois, ex-patron de gauche en retraite, a remis au premier ministre le rapport sur la compétitivité qui va sans nul doute sauver la France. Premier effet choc dudit rapport, notre roi fainéant et ses ministres vont enfin devoir se mettre au travail, ne serait-ce que pour en démonter patiemment toutes les mesures qui risqueraient de déplaire à l’électorat socialiste, jusqu’à en retenir à peu près autant que de celui d’Attali pour Sarko 1er. Sarkozy, au moins, avait l’excuse d’avoir confié cette tâche à un socialiste, donc à quelqu’un à qui un président de Droite avait toutes raisons de ne pas faire confiance. Pour enterrer les préconisations (bien modestes) de ce tout aussi auto-proclamé modeste serviteur de l’Etat socialiste qu’est Louis Gallois, fonctionnaire dont on a laborieusement essayé de faire passer pour une compétence rare et une clairvoyance unique son charisme transparent et un opportunisme de chrétien de gauche, toujours placé à la corde dans les antichambres ministérielles, il va en effet falloir que notre gouvernement transpire un peu.

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Bon, pendant que tout ce joli monde joue à détricoter la nuit ce qu’il feint de tricoter le jour, et parce que ma fibre patriotique, malgré toutes les déconvenues qu’elle ne cesse de subir, n’arrête pas de titiller ma conscience, je vais, comme aurait dit de Gaulle, chausser les crampons, et sauver la France pour vous, même si je n’attends pas le moindre remerciement des ingrats que vous êtes.

D’abord, analysons froidement la situation, et balayons toutes vos illusions. Eh bien sachez que, contrairement à ce qu’on vous laisse espérer, baisser d’une manière drastique les dépenses de l’Etat, c’est rigoureusement impossible… du moins à un terme suffisamment rapproché pour que nous évitions la faillite inexorable qui nous pend au nez. Le seul choix qui nous reste, c’est l’augmentation des recettes. Tout bonnement parce que, à l’inverse des entreprises qui peuvent diminuer la voilure par vents de tempête, en licenciant, en achetant moins de matières premières, en baissant les stocks, en fermant des bureaux, l’Etat, lui, est tenu par des dépenses incompressibles : il ne peut ni virer du jour au lendemain ses agents, ni arrêter d’entretenir les routes, d’assurer la sécurité intérieure et extérieure, de prendre les mesures de santé publique, de juger les contrevenants, et de faire travailler les entreprises qui ne vivent que de ses contrats… Par contre il lui suffit de voter une loi pour créer une taxe, un impôt, une contribution, une redevance, et tout ce qu’un bon inspecteur des Finances peut imaginer…

Alors la seule solution, c’est de nouvelles recettes, du lourd, pas du saupoudrage, et tout de suite, pas aux calendes grecques, quand les entreprises auront retrouvé de la compétitivité par l’innovation (douce illusion, je développerai une autre fois), que le chômage aura disparu, et que les poules auront des dents en or qu’on pourra leur arracher pour financer notre régime social.

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Hé bien les recettes, je les ai trouvées pour vous. Et avec deux mesures seulement, pas tout un catalogue, et faciles à mettre en œuvre, sans coût supplémentaire de collecte, du net, rapide, gros rendement, et sans bavure. En toute modestie, je vais sauver la France.

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Ma première mesure est révolutionnaire et elle plaira à l’humaniste qui sommeille en tout socialiste : comme vous le savez, près de vingt millions de Français ont voté pour François Hollande, et sont donc en accord avec lui non seulement sur toutes les dépenses qu’il a prévues dans son programme, mais aussi et surtout sur son thème principal de campagne, la justice et l’égalité pour tous. Je suis certain que tous les électeurs de gauche, du plus modeste au plus riche (et il y en a de très, très riches), partisans d’une France généreuse, droit de l’hommiste, phare du monde etc… seront heureux de passer de la parole aux actes par un effort financier annuel qui leur serait réservé et qu’on appellerait « contribution des Justes pour une France forte, généreuse et de Gauche (CJFFGG ». Cette CJFFGG, de 5% de tous les revenus de Gauche, mais il n’est pas interdit de donner plus, devrait rapporter au bas mot 20 milliards d’euros par an (je tiens les calculs très précis de mes experts à votre disposition), sans qu’il en coûte un mixeur Moulinex à la France, puisqu’on interdirait aux Français de droite, qui, comme chacun sait, sont ceux qui produisent, de participer.

On peut encore grappiller quelques milliards (entre 4 et 5) en incitant les électeurs de Gauche à ne pas soustraire de leurs revenus imposables les dons aux associations de Gauche, ce qui serait un geste de grande classe, et à ne pas se faire rembourser, quand ils sont à l’aise, leurs dépenses de sécurité sociale, pour donner plus de moyens à l’AME et à la CMU…

25 à 30 milliards de recettes, sans doute plus, en comptant sur la générosité sans limite de nos amis de gauche, pas mal, non ?

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Ma seconde mesure concerne tous les habitants de France, qu’ils soient Français ou étrangers vivant en France. Bien que prise sous un gouvernement de Gauche, elle devrait plaire à l’ensemble de la classe politique, qui, comme chacun s’en aperçoit tous les jours, adore légiférer pour interdire, et ravir en particulier nos élus socialistes, puisqu’il s’agit, tenez vous bien, de vous obliger à mener votre existence comme vous conduisez votre voiture, sous l’épée de Damoclès du permis à points de vivre.

Aucun pays au monde n’est jamais allé aussi loin. Aux oubliettes du roman et de l’Histoire Orwell, Huxley, Big Brother ou Pol Pot. Nous serons comme d’habitude la lumière qui éclaire le Monde.

En tant que citoyen Français, ou étranger vivant en France, vous serez doté, dès votre naissance, ou à votre arrivée sur notre sol, d’un permis à points de vivre qui marquera les limites de ce que l’Etat tolèrera que vous fassiez subir à vos contemporains, ou à vous-même.

Prenons un exemple, ce sera plus clair. A la remise du carnet, vous disposerez de, mettons, 5 points d’islamophobie, autant d’homophobie, d’antisémitisme, de xénophobie, de phallocratie, de misogynie... A chaque injure ou agression correspondante, vous perdez un ou plusieurs points selon la gravité de l’acte, et vous payez une amende proportionnelle. Lorsque vous avez perdu vos cinq points, vous devez faire un stage payant dans une cellule d’un parti de Gauche. Idem, bien entendu, pour fumer en public, péter dans un ascenseur, cracher dans la rue, résister à un Rom qui vous vole votre portefeuille dans le métro, manger moins de 5 légumes par jour, boire plus d’un verre d’alcool par repas, s’être enrhumé pour ne pas avoir mis de cache nez par temps froid, avoir traversé la rue en dehors des clous, fait un AVC à cause d’une alimentation trop grasse, acheté un grosse berline bien polluante (si allemande, double les points perdus)… Les sujets ne manquent pas, je fais confiance à nos spécialistes de la vertu laïque pour alimenter le carnet, qui devra être tenu à jour, sinon, vous perdez des points, évidemment.

Vous comprendrez que je manque d’éléments pour faire une évaluation précise du gain possible, mais ce serait plusieurs milliards, et dès la première année. Après, ça se chiffrerait par dizaines, voire centaines de milliards. Sans compter qu’à moyen terme, en remplaçant par des retraits de points et des amendes une partie des peines du code pénal, la charge des juges en serait allégée, et les prisons désengorgées.

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Ainsi, avec mes deux mesures, la CJFFGG et le Permis à points de vivre, au bout d’une dizaine d’années, nous devrions retrouver un budget excédentaire, avoir épongé les trois quarts de notre dette, récupéré notre AAA, rendu la prospérité à nos entreprises, et envisager d’augmenter les RTT. Cerise sur le gâteau, on pourra alors réembaucher plus de fonctionnaires qu’un imam pourrait en bénir…