Enfin, il nous arrive, notre gigolo,
Avec son air béat et assez rigolo,
Accompagné bien sûr de sa très vieille Pau,
Celle de Langevin qui joue bien du pipeau.
La catastrophe l’a frôlé de quelques heures :
La tempête sur l’île aurait fait mon bonheur :
A croire qu’il a avec lui la baraka,
Mais le dire ainsi est assez indélicat.
Mais les colliers de fleurs risquent de l’étouffer :
Jusqu’aux oreilles il en sera paraphé,
La tradition commande, il lui faut obéir,
Gare alors à celui qui pourrait y trahir.
Le triomphe pourtant est déjà assuré :
On a chauffé la foule et même les rérés,*
Et on l’applaudira tout au long du parcours
Sans savoir que c’est lui qui les prendra de court.
Depuis Chirac on n’aura pas vu l’engouement
D’un peuple à qui toujours l’on sait pourtant qu’on ment.
Mais la fête a ses droits que la raison occulte :
Le chef protège tout le secret de son culte. (22/02/16)
* le troisième sexe