Pendant ces quatre années beaucoup de personnes vont mourir sans savoir qu’en haut lieu on a décidé d’abandonner l’Algérie. Toutes ces ambiguïtés ont engendré des haines crescendo déchaînant le chaos ! Je vous propose d’en suivre les étapes avec une date clé : Le discours du général De Gaulle du 16 septembre 1959 sur l’autodétermination, puis : Le 20 mai 1961, débutent les pourparlers d’EVIAN. Près d’un an après la première tentative de MELUN, des représentants français et musulmans se retrouvent face à face jusqu’au 13 juin. Puis c’est l’épisode des Rousses du 5 décembre 1961…et la capitulation imposée par le général de Gaulle concrétisée le 19 mars 1962 à EVIAN. Nous connaissons la suite…
Le 26 mars 1962 à Alger, massacre de la rue d’Isly : Ce « guet-apens » d’Etat, destiné à briser la résistance pied-noir, mérite d’être confirmé au moment où l’étude des Archives (Police et Justice) est maintenant autorisée par le Gouvernement français. Sortant du déni imposé par de Gaulle et après lui tous ses successeurs, le président Emmanuel MACRON, devant des associations de pieds-noirs réunis à l’Elysée, a porté « une parole de reconnaissance » : Le 26 janvier 2022, le chef de l’Etat a affirmé que la fusillade de la rue d’Isly à Alger, était « impardonnable pour la République ». Rappelons qu’en 2017, alors candidat à la présidentielle il avait qualifié, en Algérie, la colonisation de « barbare et de crime contre l’humanité… » et ses propos n’ont pas été démentis ou amendés. D’où notre méfiance car nous ne sommes pas naïfs des raisons tardives qui motivent son discours compassionnel. Néanmoins l’avancée espérée depuis 60 ans ne peut être qu’appréciée, mais aussi avec la prudence nécessaire liée à la proximité des échéances électorales de 2022…
Cela n’a pas fait l’unanimité dans nos rangs, chacun est libre de son choix. La politique de la chaise vide ne me paraît pas efficace puisque cela permet à nos opposants habituels, les prétendus progressistes et autres, de déverser leur fiel habituel sans aucune retenue, alors que c’est la première fois, 60 ans plus tard, que nous avons la possibilité de faire connaître les circonstances de ce drame grâce aux archives ‘’libérées’’. Leur accès permettra à une commission « Vérité » d’historiens, non engagés, de les étudier, et ainsi mettre au Ban de l’Histoire les responsables de ces événements dramatiques dont, Christian Fouchet, Haut commissaire de l’époque en Algérie, qui a avoué avoir osé !!! Comme le précise le paragraphe concerné de l’INFO 858 que je vous invite à découvrir.
BONNE JOURNEE A TOUS
Jean-Claude ROSSO