Dans l’un de ses meetings, le roquet aboyeur
A dû, je crois, se faire une grande frayeur,
Car si, comme Bruel, il eût cassé sa voix,
Il aurait eu du mal à retrouver sa voie.
Qui veut voyager loin ménage sa monture :
On est toujours sous le coup de déconfiture,
Cela arrive même à quelques bien futés,
Macron n’en est pas là, toujours très emprunté.
S’il donne de la voix, il n’a pas de pensée,
Flottant de-ci de-là, les idées encrassées
Au gré de vents contraires, de billevesées :
Il lui manque encore de solides visées.
Il se croit né de la cuisse de Jupiter,
Il n’est rien d’autre qu’un petit globe-trotter,
Il fulmine, il s’embrase, on le voit s’enflammer…
Au feu de quelques braises en étant rétamé.
Il se retrouve seul, sur un petit nuage
Sans avoir prévu de brutal amerrissage :
Il sera emporté dans les flots d’illusions,
Le temps d’un vrai faux-pas sera sa conclusion. (6/04/17)