« Bloc-notes : la France en colère bouscule la politique »
Des sermonnaires vous accusent d’être d’"ultradroite" ? De colporter des "fake news " ? D’être raciste, xénophobe, totalitaire ? Ils vous disent : "Honte à vous ! " ? C’est bon signe. Les faux gentils enragent de ne plus pouvoir mentir en paix. Les outrances des faussaires sont proportionnelles à l’énormité de leurs trucages dévoilés. Après avoir traité les "gilets jaunes" de ploucs bas du front, les gardes-chiourmes de la macronie s’en prennent ces jours-ci à ceux qui dénoncent le "pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières", dont l’intitulé est tout un programme. Ce texte a été discrètement signé par la France, lundi à Marrakech (Maroc). Le discours officiel assure que ce document de l’ONU est non contraignant et qu’il préserve les souverainetés. Ceux qui en doutent pour l’avoir lu ont droit aux morsures de la meute. Mais qui colporte des désinformations, sinon l’État ? L’attentat islamiste de Strasbourg (trois morts, 13 blessés), mardi soir, rappelle que le totalitarisme est celui de l’islam conquérant. Or il est laissé tranquille par les esprits tordus : ils voient la "peste brune" chez des "gilets jaunes", la "lèpre qui monte" dans le réveil des nations, l’"ultradroite" un peu partout.
Lundi soir, le chef de l’État s’est heureusement démarqué des boutefeux de son camp. Depuis un mois, ceux-ci attisent la haine en déversant leur mépris sur le peuple excédé. C’est un Macron apparemment contrit qui a tenté d’éteindre les incendies qui accompagnent, chaque samedi, les "gilets jaunes" depuis le 17 novembre. Après avoir concédé le chèque carburant, puis la suppression de l’augmentation de la taxe sur l’essence et le diesel, le président a, cette fois, supprimé la CSG pour certains retraités, défiscalisé les heures supplémentaires, augmenté le smic de 100 euros. Jamais les syndicats n’ont su décrocher une telle victoire. Ces concessions intronisent comme acteur politique ce mouvement insaisissable. Il n’a pas épuisé sa dynamique. La générosité présidentielle fera porter 15 milliards d’euros sur la dette publique. Le geste permettra-t-il d’éviter un autre samedi noir, prétexte aux provocations de l’extrême droite, aux casses de l’extrême gauche, aux razzias des cités ? Le double langage de Macron sur l’immigration fait douter de ses intentions.
Comment croire le président quand il déclare lundi : "Je veux que nous abordions la question de l’immigration", alors que, le matin même, il a avalisé un pacte qui la promeut, avec le multiculturalisme, cheval de Troie de l’islam politique ?