Dérapage des comptes de la Sécurité sociale : déficit de 17 Mds d’euros à prévoir d’ici 2027. Arrêts maladie : 12 Mds d’euros de dépenses pour la Sécurité Sociale en 2022 (+ 56 % entre 2017 et 2022). Ce sont les chiffres du rapport de la Cour des comptes, une progression que les magistrats veulent enrayer. Ils proposent donc de modifier en profondeur l’indemnisation des arrêts maladie pour « mieux répartir la charge financière entre la Sécu, les entreprises et les assurés » : les arrêts de travail de moins de huit jours ne seront plus indemnisés, le délai de carence sera porté de trois à sept jours, un jour de carence ne sera pas pris en charge par l’employeur (compensé par une baisse du taux de prise en charge par l’Assurance-maladie), la durée maximale d’indemnisation sera réduite de trois à deux ans… Ce que propose la Cour est un cautère sur une jambe de bois. Et qui va en pâtir ? Les cotisants, salariés et entreprises. Ce qui va se passer à coup sûr c’est qu’on aura une hausse des arrêts maladie de 8 ou 9 jours pour éviter tout risque de ne pas être remboursé. Les coûts et les déficits vont continuer à se creuser et, dans quelques années, on augmentera, encore, les prélèvements obligatoires.
La seule solution c’est d’en finir avec le monopole de la Sécurité sociale et de responsabiliser les Français. Nous l’avons déjà montré : notre système de santé est en faillite et le moyen de s’en sortir c’est de l’ouvrir à la concurrence. Finis les prélèvements obligatoires sur le salaire : à chacun de s’assurer auprès d’organismes privés et des mutuelles. Chaque Français doit connaître le coût de sa prise en charge et être conscient que c’est bien lui qui la paye. C’est le moyen de stopper les gaspillages et d’empêcher les abus.
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