L’affaire avait fait du bruit en mars 2022 : plusieurs biolabs basés en Ukraine et financés par le Pentagone américain travaillaient sur des agents pathogènes biologiques. Il aura fallu attendre la guerre en Ukraine pour que ces informations soient révélées. L’implication du fils du président des Etats-Unis, Hunter Biden et sa société Rosemont Seneca, dans le financement de ces laboratoires avait été confirmée… Non pas par les russes mais par la presse américaine. Les Etats-Unis se défendent de toute implication dans le développement d’armes biochimiques en Ukraine malgré des preuves accablantes.
C’est l’audition devant la commission des Affaires étrangères du Sénat américain conduite le 8 mars 2022 qui confirme l’implication des Etats-Unis : la Sous-secrétaire d’État américaine Victoria Nuland déclarait en séance que des bio-laboratoires sont présents sur le sol ukrainien alors qu’une information de la presse américaine indiquait que ces derniers recevaient des financements du Pentagone.
France Soir rappelle les propos de Mme Nuland : « L’Ukraine possède des installations de recherche biologique. Nous craignons que les troupes russes, que les forces russes ne cherchent à en prendre le contrôle », avait affirmé Victoria Nuland au sénateur Marco Rubio, lors de cette audition […] À ces propos, Marco Rubio a répondu : « Je suis certain que vous savez que les groupes de propagande russes diffusent déjà toutes sortes d’informations sur le fait qu’ils ont découvert un complot des ukrainiens pour libérer des armes biologiques dans le pays avec l’aide de l’OTAN. S’il y a un incident ou une attaque à l’arme biologique ou chimique à l’intérieur de l’Ukraine, y a-t-il le moindre doute dans votre esprit que les Russes seraient sans nul doute les responsables ? »
Marco Rubio se défend derrière « la théorie du complot » qui serait orchestrée par les russes, théorie qui avait été confirmée par Jen Psaki, porte-parole de la Maison Blanche, dès le 9 mars 2022. Même si la guerre russo-ukrainienne implique les Etats-Unis et l’OTAN, on comprend qu’il s’agit d’abord d’une affaire de communication pour s’octroyer l’opinion publique. La vérité est plus complexe et la théorie du complot – alibi usé et sans arguments dans la gestion du Covid – a fait long feu.
Une réponse douteuse mais officielle du secrétariat d’Etat américain à la Défense (DoD)
Le 9 juin 2022, le Secrétaire d’Etat américain à la Défense publie un communiqué officiel, soit trois mois après la commission des Affaires étrangères du Sénat américain. En avril 2022, la Russie mais aussi les médias chinois, relayait l’information selon laquelle « Kiev prévoyait d’utiliser des agents pathogènes développés dans des laboratoires biologiques financés par le Pentagone contre la population du Donbass et de la Russie ».
La pression était donc mise sur les Etats-Unis dans un monde où la bipolarisation a été très nettement accentuée par la guerre en Ukraine. L’analyse des emails de Hunter Biden et l’implication de l’entreprise Metabiota fait écrire à certains analystes indépendants que cette affaire de biolabs est le facteur déclenchant du conflit russo-ukrainien.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait été très ferme le 3 mars 2022 : « Nous avons des preuves que le Pentagone est très préoccupé par le sort des installations chimiques et biologiques en Ukraine. Parce que le Pentagone a pris part à la construction de deux laboratoires militaires biologiques à Kiev et à Odessa, il s’est engagé dans le développement d’agents pathogènes. Maintenant, ils craignent de perdre le contrôle de ces labos. »
Aussi une réponse officielle américaine était attendue. On y apprend que 46 laboratoires et établissements de santé ou sites de diagnostics ont bénéficié de 200 millions de dollars de financement depuis 2005 dans le cadre de la surveillance biologique et de l’étude de pathogènes. Mais le DoD se défend de toute recherche dans le domaine des armes bactériologiques, biochimiques ou génétiques. Au contraire, il justifie sa collaboration avec l’Ukraine et la Russie : Le Congrès américain a créé le programme Nunn-Lugar Cooperative Threat Reduction (CTR) par l’adoption de la loi soviétique de 1991 sur la réduction des menaces nucléaires, chimiques et biologiques.
Le DoD s’étonne que la Russie dénonce un tel programme auquel elle aurait elle-même participé : Trente ans plus tard, au milieu de sa guerre d’agression contre l’Ukraine, la Russie cherche, avec le soutien de la République populaire de Chine (RPC), à saper ce travail en répandant la désinformation et en semant la méfiance chez les personnes et les institutions du monde entier qui contribuent à Réduction de la menace (nucléaire, chimique et biologique).
Enfin, le DoD se défend de transgresser tout accord international en matière d’armes chimiques ou biologiques, tout en accusant les russes :
« En violation de la Convention sur les armes biologiques (CAB), ce complexe d’armes soviétique a développé une large gamme d’agents pathogènes biologiques à utiliser comme armes contre les plantes, les animaux et les humains, y compris la militarisation de l’anthrax, de la peste et de la variole. En revanche, aucun autre État européen ni les États-Unis ne possédaient de programmes de développement d’armes biologiques, conformément à leurs obligations au titre de la CAB ».
Et de rajouter : « Les départements américains de la Défense et de l’État ont financé des programmes pour aider à transformer ces anciennes installations d’armement soviétiques en installations de santé publique pacifiques ».
En lisant cette réponse, les Etats-Unis seraient des bienfaiteurs. EN réalité, comme la Russie, ils disposent de budgets étatiques et privés pour faire des recherches sur les armes bactériologiques depuis les années 20, soit depuis un siècle. Malgré la convention sur les armes biologiques, les Etats Unis financent des recherches à l’étranger en prétextant des arguments de santé publique sur les gains de fonction.
Le Dod, un manipulateur sans conscience sur la morbi-mortalité post injection Covid
Nous avions déjà évoqué le dossier des injections Covid et la flambée des événements post injection morbides (+ 1135% en 2021) parmi le personnel du Dod et particulièrement au sein des troupes armées. Trois médecins lieutenants colonels ont été entendus par un sénateur et font face au déni d’un Secrétariat d’Etat institutionnellement corrompu et intouchable malgré les nombreuses affaires auquel il est actuellement confronté. Le Dod avait argumenté une erreur pendant 5 ans sur la période 2016-2020 au sujet des informations de la base de données médicales de l’armée américaine parce qu’il ne pouvait contester les données de 2021. Il n’a pas trouvé de « plus grosse ficelle » que d’annoncer une sous-estimation non expliquée de la notification des pathologies alors que la base de données de l’armée américaine « Defense Medical Epidemiology Database (DMED) est certainement l’une des plus performantes au monde.
Côté américain, des vérités embarrassantes sur les biolabs ukrainiens
Dans la réponse du Dod sur les biolabs ukrainiens, il n’y a aucune référence à l’affaire Hunter Biden.
Pourtant son implication ne fait aucun doute comme indiqué par le Courrier des Stratèges en mars dernier. L’entreprise de Hunter Biden, Rosemont Seneca, a opéré des transferts de capitaux, notamment au profit de Metabiota qui a financé les projets de biolabs en Ukraine :
En juin 2021, The National Pulse a détaillé le financement, par la société Biden, de Metabiota, basé à San Francisco.
Un rapport financier de juin 2015 montre que Rosemont Seneca a donné à Metabiota 30 millions de dollars pour aider à “protéger le monde contre la propagation des épidémies“.
Un an avant que Rosemont Seneca ne commence à financer Metabiota, la société de suivi des maladies s’est associée à la désormais tristement célèbre EcoHealth Alliance (EHA) dans le cadre du projet Predict de l’USAID.
En 2021, grâce à Joe Biden, l’USAID a de nouveau demandé l’aide d’EcoHealth Alliance et de Metabiota pour une enquête financée par les contribuables sur ce qui pourrait causer la prochaine pandémie.
Le fondateur de Metabiota, le “chasseur de virus” Nathan Wolfe , siège également au conseil d’administration de l’EcoHealth Alliance de Peter Daszak et est membre du Defense Science Research Council de la DARPA. Wolfe est également l’un des jeunes leaders mondiaux du fondateur du Forum économique mondial, Klaus Schwab.
En 2016, Daszak, a assisté à un forum de la Fondation Rockefeller aux côtés du directeur scientifique de Metabiota, Edward Rubin, pour discuter du projet Global Virome, qui promeut une base de données internationale et un système de suivi “semblable au projet du génome humain”.
D’autres personnalités de haut rang seraient également impliquées comme l’ancien président Obama : A l’instar d’Hunter Biden, l’ancien président américain, Barack Obama, aurait joué un rôle de premier plan en dirigeant les États-Unis vers la sécurisation des anciennes installations d’armes biologiques de l’ère soviétique et leur conversion en laboratoires de réduction des menaces biologiques […] Publié à l’origine le 18 juin 2010, l’article “Biolab ouvre en Ukraine” détaille comment Obama, alors qu’il était sénateur de l’Illinois, a aidé à négocier un accord pour construire un laboratoire de biosécurité de niveau 3 dans la ville ukrainienne d’Odessa. L’article nous indique, également, que ce laboratoire a été ouvert dans le cadre de Nunn-Lugar. Il devait commencer en 2005, en coordination avec l’ancien sénateur Dick Lugar et Barack Obama.
Nos lecteurs pourront également noter que les acteurs impliqués dans l’affaire des biolabs en Ukraine sont les mêmes que ceux qui sont au cœur de la manipulation sur la politique sanitaire et les injections Covid : EcoHealth Alliance (EHA) et le Dr Peter Daszak, l’USAID, le DARPA, le Forum économique mondial, le DoD…