La main serrée pour l’empêcher de folâtrer,
Le regard acéré pour n’être pas contré,
Mâchoires s’aiguisant en guise de bruxisme,
Il ne peut sacrifier sans cesse à tout laxisme.
Chaque pied jeté en avant l’un après l’autre,
Il se met dans la peau d’un tout nouvel apôtre,
Chassant les miasmes des esprits égarés
Qui sur son passage se trouvent bien garés.
Il a le verbe haut et tranchant d’un tribun,
Les bras, de moulinets, chassent les importuns,
Mais la phrase n’est jamais d’un long cours
Et l’aboiement en clôt très vite le parcours.
La rage fait monter jusqu’au coin de ses lèvres
Les bulles de salive ravalée de sa fièvre…
Et de son président toujours sous la houlette
Il n’en finira pas de faire des boulettes.
Il est bien pitoyable, le premier ministre
Au point d’en devenir totalement sinistre,
Et la gauche en ce sens le suit avec raison
Pour être évidemment plaquée au diapason. (2/10/16)