De plus en plus on parle de clowns qui agressent
Les passants dans la rue, sans laisser leur adresse.
Ils relèvent, dit-on, de ces "anonymous",
Mais pierre qui roule n’amasse pas de mousse.
Ils surgissent soudain, on ne sait jamais d’où,
Sous leur déguisement d’un rite de vaudou,
Semant partout la peur de leur large sourire
Et chacun les voyant de bien s’attendre au pire.
La police impuissante, comme d’habitude,
Est toujours prise au piège de leur promptitude :
Ils sont là, n’y sont plus, et volatilisés,
On peut courir après, on reste médusé.
Mais moi, j’ai voulu faire une petite enquête
Et je crois pouvoir mettre enfin une étiquette
Sur un de ceux-là qui pratiquent ces forfaits,
Sans laisser de trace et ainsi être refaits.
C’est dans la rue du Cirque, au nom si bien porteur,
Assis sur le siège arrière d’un gros scooter,
Habilement masqué par un casque emprunté :
C’en était un, je sais, anonyme raté. (29/10/14)