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Primaires de la Droite : le candidat de la droite choisi par les électeurs de gauche !

, par  NEMO , popularité : 3%
NJ-Ile de France

Première économie du nouveau quinquennat : inutile d’organiser des élections présidentielles, le Président est tout trouvé, et il s’appelle Juppé.

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J’ai déjà eu l’occasion de vous dire ici tout le mal que je pensais des primaires à la sauce française ( Les primaires à droite ? Une belle connerie ) et ( Sarko a tout faux ! ). Je n’aurais pourtant pas imaginé que notre bonne vieille droite, justement qualifiée de "plus bête du monde", s’aventurerait si loin dans le royaume d’Absurdie : laisser désigner son candidat aux présidentielles par les électeurs de gauche et du centre (ce dernier étant, selon ses intérêts électoraux, tantôt à droite, tantôt à gauche, tantôt, même, cela arrive, mais rarement, au centre).
C’est comme si, dans un match France-Allemagne, des adversaires infiltrés dans nos instances dirigeantes du football s’arrangeaient pour que ce soit le sélectionneur teuton qui choisisse l’équipe tricolore, histoire d’être certain que nous prenions une déculottée.

Plus fort que le Roquefort, Kierkegaard, Albert Camus, Eugène Ionesco et Samuel Beckett réunis (je sais, ça fait un peu pédant, mais une fois de temps en temps, vous me pardonnerez…), et pourtant, en y réfléchissant, cela va tout à fait dans le sens de l’histoire (avec un petit « h »), une « transparence » d’autant plus à la mode que les gogos-citoyens que nous sommes ne se sont jamais autant fait empapaouter, mais, il est vrai, avec profusion de vaseline : au moins, avec ces primaires de droite qui désigneront un candidat clairement compatible « gauche de progrès », nous allons sortir de l’hypocrisie.

Jusqu’à présent, on élisait à la présidence de la République un candidat qui se proclamait de droite, ou de gauche, mais qui s’empressait, une fois élu, de faire tout le contraire de ce à quoi il s’était engagé, pour, dans un cas, ne pas faire de peine au camp du bien ou, dans l’autre, tenir compte de la dure nécessité du réel. Avec la primaire de la droite et du centre, et des électeurs de Gauche qui viendront sans vergogne déposer leur bulletin dans l’urne, le bon peuple sincèrement de droite n’aura plus le droit de se sentir floué : le candidat qui le représentera aura été bel et bien démocratiquement élu par tous les citoyens qui adhèrent aux valeurs républicaines...

Sauf que l’élu sera celui qui fera le plus consensus, parce qu’il aura su adroitement instiller dans son programme les mesures dont les « bobos » qui font l’opinion branchée raffolent, et qui lui ont permis de se maintenir à la tête d’une ville « gauche caviar » (je ne fais aucun pronostic, mais suivez mon regard et le fil de la Garonne, vous saurez de qui il s’agit).
Et c’est ainsi que les électeurs sincères de droite continueront à se faire empapaouter, mais dans la plus pure transparence, ouf, c’est mieux !

Ceci dit, si nous poussions le ridicule à son terme ? Toutes ces pseudo respirations démocratiques, de droite, de gauche, des écolos, des cocos, des fachos (euh, non, pas des fachos), et les « vraies » élections qui viennent après, les campagnes, les affiches, les meetings, ça coûte très, très cher à la communauté des pigeons-votants… Et si on allégeait la facture ? Pourquoi ne pas organiser une primaire où on mettrait les candidats de droite-droite, de droite, de droite centre, de centre droit, de centre gauche, de gauche, de gauche de la gauche, de l’extrême gauche ? On appellerait ça les primaires présidentielles, et on supprimerait les élections du même nom qui ne serviraient plus à rien. Le vainqueur des primaires serait désigné président de la République. Il ferait une politique droite-droite, droite, droite-centre, centre-droite, centre, centre-gauche, gauche droite, gauche, gauche-gauche, qui comblerait les français, lesquels, au fond, n’aspirent qu’au vivre ensemble, aux 35 heures et à au compte pénibilité. Comme la vie serait belle !!!

Mais que faites-vous de Marine le Pen, me ferez-vous finement remarquer ? Rien. De toutes façons, cela ne servirait à rien de la laisser participer à une élection démocratique, ce serait même dangereux pour la France et la République, puisque, les autres candidats se tuent à vous le répéter : « jamais (ils) ne laisseront Marine le Pen devenir présidente de la République.