"On est tous des salauds", dit-il de son œil torve,
Jean-Paul Sartre qui n’a jamais mouché sa morve :
Il avait bien raison, il en fut le premier
Et toujours de lui ce ne fut que coutumier.
De Heidegger il fut le mauvais plagiaire,
Jusqu’à l’obscurité de formes langagières…
Les "intellectuels", tous au Café de Flore,
Ont bâti avec lui tout un piètre folklore.
Il fut un combattant, et la fleur au fusil,
Il eut dans ses combats des ennemis choisis :
Et le premier d’entre eux fut l’Algérie française,
Les "damnés de la terre"* oint en son saint diocèse.
"Et l’on pourra faire d’une pierre deux coups :
"Tuer l’européen en lui tranchant le cou,
C’est bien en tuer deux : l’ oppresseur, l’opprimé"…
Strabisme divergent à l’assaut confirmé.
Il y eut le Vietnam et il y eut Cuba,
Porteur de valise ici tout comme là-bas…
De sa voix métallique et l’œil toujours en coin,
Le canard finit en confiture de coing. (16/02/17)
* ouvrage de Frantz Fanon dont il écrivit la Préface