Quel prix pour les Français d’Algérie ?

, par  Menhir
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Le 27 janvier 2014 à 11:56, par Menhir En réponse à : Quel prix pour les Français d’Algérie ?

J’espérais la Paix. Je n’en baisse pas les bras. Suis tout simplement fatigué, désabusé. Il ne me sert à rien de se battre contre des moulins à vent et boxer dans des édredons. Un rappel cependant, j’ai devant moi un ouvrage décoré d’une panthère noire… ça me rappelle des souvenirs, et je vous en cite quelques lignes :

« Les premiers à avoir été épurés avaient des sympathies pro… connues qui valurent d’être éloigné de commandement. Sans explication, soit avec mutation, soit laissés sans affectation ou envoyés dans des subdivisions sans espoir. La mort dans l’âme, ulcérés, blessés moralement sinon physiquement, beaucoup demandèrent leur mise à la retraite. Certains même se retrouvant sans pension. Peu après, d’autres s’en sont allé, écoeurés, et ont été peupler à Paris ou en province des stages de reconversion vers une activité civile. Les antennes se sont étiolées, et de l’avis de ceux qui ont assisté à cette désintégration de l’intérieur des unités qui furent sans aucun doute les plus belles de l’Armée française, le spectacle a été éprouvant. Un véritable désastre. Quelques-uns échappèrent au vent de la calamité, au prix de leur amour propre, il leur a fallu surmonter tous les pièges de la… qui n’a jamais eu autant de dossiers à éplucher. Comme jamais personne n’est blanc, subsister sans se renier relevait de la performance du défi. La recollection étant passée, même sans « moustaches et d’attitude fort et clair », quelques-uns transitèrent par Fresnes sur le chemin des tribunaux… Maintenant disparus, le dernier il y a peu de temps, très peu d’entre eux sont partis avec reconnaissance, ni fleur, ni couronne.

En majorité, à quelques exceptions prêt, ils étaient tous Métropolitains. Ils en avaient eu marre de se faire Niquer par tous ceux qui n’avaient pas le sens de l’honneur. Ils n’avaient pas été suivis, ni compris et avaient été laissés seuls par une populace vivant des deux côtés de la Méditerranée qui avait eu peur. »

Est-ce que ce rappel sert à grand-chose ? Maintenant je m’en fout, ma guibolle me tire, las et écoeuré de la connerie humaine, ou plutôt inhumaine, je décroche la canne que l’on m’a offert qui, par dignité à me tenir encore debout évitais d’utiliser. J’ai envie maintenant de véritablement prendre ma retraite.