Ali Dilem
Caricaturiste n’est pas un métier facile en Algérie. Dilem passe presque plus de temps sur les bancs du Palais de justice d’Alger que le crayon à la main. À ce jour, il cumule une cinquantaine de procès en diffamation intentés par les autorités et neuf années de prison, sans compter de nombreuses amendes. Mais le dessinateur préfère publier quitte à en payer le prix plutôt que de se plier à la censure.
Menacé par des groupes islamistes durant la guerre civile (1990-1998), il est en 2004 condamné à mort par une fatwa lancée dans toutes les mosquées algériennes. Enfin en 2001 ont été ajoutés au Code pénal algérien des amendements surnommés « amendements Dilem », qui prévoient une série de mesures allant jusqu’à la peine de prison ferme (de deux mois à un an) contre des journalistes qui offenseraient le président de la République ou les grands corps d’État (armée, justice…)

