On le regrettera, mais il sera trop tard,
D’avoir laissé la voie libre à tous ces bâtards :
On n’a pas vu que ce n’étaient que des barbares
Qui gouverneraient en s’emparant de la barre.
Ils ont tous débarqué tout naturellement,
Fuyant de leur pays quelque ressentiment
Et ils ont essaimé disproportionnément
Dans celui qui les accueillait imprudemment.
D’un pays sourd-muet, imbu de liberté,
Ils ont travesti toute l’historicité,
Dénonçant sans plus aucune ambiguïté*,
Sa grandeur, son honneur, sa générosité.
Son espace investi irréductiblement,
Son drapeau piétiné, brûlé furieusement,
Ils seront devenus les maîtres du pouvoir,
Alors que plus personne ne voulait le voir.
Ils sont là, les barbus, consacrés indûment
Par notre lâcheté, par notre aveuglement :
La France arabisée pourra se glorifier
D’avoir pu vaincre ainsi nos esprits putréfiés. (6/06/15)
* faire la diérèse