Sur le pont d’Avignon on y dansait tout en rond
Sur le pont d’Avignon les filles et les garçons
Ça sentait bon les pins et l’odeur de la lavande
On dansait, on chantait sous les lampions, les guirlandes
Doux été du passé
Tout fout le camp, c’est râpé
Les messieurs ne font plus de sérénade aux fiancées
Les dames ne font plus la cuisine près du feu
Les forêts ont brûlé et le pont s’est écroulé
La rivière est tarie, le pays meurt peu à peu
Doux automne du passé
Tout fout le camp, c’est râpé
Officiers et abbés, bons amis et musiciens
Tous ont fui sans retour devant la horde des chiens
Les dealers, les braqueurs, les voyous de toute espèce
Font la loi, devenant l’exemple de la jeunesse
Doux hiver du passé
Tout fout le camp, c’est râpé
Sur le pont d’Avignon nous n’irons jamais danser
Les messieurs et les dames ont tous si bien changé
Le rivage est meurtri et le calme a fait sa place
Au désordre, aux clameurs et aux miasmes de la crasse…
Doux printemps du passé…(16/06/2005)