Surgissent quelquefois, venues de l’inconscient,
Des bouffées renaissant de quelques émotions,
Exacerbées soudain de rappels balbutiants
Et qu’on croyait recluses sans hésitation.
C’est l’image entrevue à la télévision
D’un couple déchiré tout prêt à divorcer,
C’est celle d’un enfant tourné en dérision
Par ses petits copains qui l’auront repoussé.
Le trop-plein d’émotion jusque-là contenu
Refait alors surface, et les yeux pleins de larmes,
Nous revoilà encor comme remis à nu,
Mais pour les retenir on se trouve sans arme.
Le barrage a souffert d’assauts renouvelés,
Ils étaient insidieux, mais ils ont lentement
Sapé ses fondements pour enfin l’ébranler
Et le faire exploser victorieusement*.
A la mémoire rien n’échappera jamais :
Quand la corde sensible est parfois titillée,
L’inconscient se réveille et il nous compromet
En ce qu’il déguisait d’omissions torpillées. (6/05/15)
* faire la diérèse