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Pourquoi la France reste une poudrière

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Cet article provient d'une édition antérieure de NJ.
Note de NJ : depuis le temps qu’on nous dit que cela va péter, il faut se rendre à l’évidence les allumettes sont mouillées !

Attention ! La France est inflammable. Les insurrections populaires qui ont lieu en Guadeloupe et en Martinique répondent certes à des causes spécifiques aux Antilles françaises, liées à leur éloignement du pouvoir et à leur paupérisation. Mais le sentiment général d’abandon des populations d’Outre Mer est semblable à celui des Oubliés de la métropole. Un même mépris du gouvernement pour les gens ordinaires est reproché là-bas comme ici. Aux Antilles, l’opposition des citoyens au passe sanitaire et à l’obligation vaccinale pour le personnel soignant a été le prétexte à l’affrontement avec l’Etat macronien. Le rejet de sa doctrine hygiéniste et la mise en doute de ses certitudes sur les vaccins sont le résultat d’une défiance vis-à-vis du pouvoir jacobin et de son autoritarisme. Il faut d’ailleurs remarquer que le taux de contamination est près de trois fois moindre en Guadeloupe qu’en métropole alors que la vaccination y est minoritaire. Certes, bien d’autres sous-entendus alimentent les violences urbaines, menées aussi par des jeunes voyous et des trafiquants de drogue qui ont tiré sur les forces de l’ordre à balles réelles. Cette dérive criminelle est évidemment indéfendable. Reste cette même crise de la démocratie qui, partout en France, marginalise une large partie de la population, tenue à l’écart des décisions par des « élites » imperméables aux spécificités locales.

Ce terreau de défiance est une poudrière. Il est confirmé par la publication, ce mercredi dans L’Opinion, d’un sondage CSA pour la Fondation Jean Jaurès et la Fondapol. Il en ressort que 60% des Français disent « comprendre » la colère qui peut s’exprimer à travers des comportements violents contre des députés ou leurs collaborateurs, dans leur permanence ou à leur domicile. Ils sont même 13 % à « approuver » cette violence. La Bretagne (74%) et la Martinique (75%) sont les régions les plus indulgentes face à ces révoltes contre des élus. Mardi, le maire de Rilleux-la-Pape, Alexandre Vincendet, a été menacé de décapitation par un tag sur un mur. Ce mercredi, sur RTL, l’ancien premier ministre Edouard Philippe s’est inquiété de « notre société (qui) devient de plus en plus violente ». Mais des responsables politiques eux-mêmes participent à cet effondrement. Le Garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, a qualifié dimanche les non vaccinés de « faille dans notre système », en les accusant de « contaminer les autres, donc de tuer ». Pour sa part, Jean-Christophe Lagarde (UDI) a déclaré, parlant d’Eric Zemmour qui se réclame du RPR : « Si Pasqua était là, il te filerait une balle dans la tête ». Lagarde a dit par la suite « regretter son expression », sans s’excuser pour autant auprès de Zemmour. Plus ces politiques parlent d’ « apaisement » plus ils attisent la haine. Ca va mal finir.

Voir en ligne : https://blogrioufol.com/pourquoi-la...