Je voudrais comparer, qui ont le même nom,
Deux personnages au bien différent renom :
Gérard donc, le premier, éclatant de lumière,
Le second Edouard, extrait de sa chaumière.
Le premier, sur la scène, fut un bel acteur,
Le second, hirsute et toujours fort mal rasé,
Se demande, surpris, quel est bien son secteur,
Pataud, confus et comme déjà sclérosé…
Le premier avait le verbe toujours habile
Et le discours coulait comme une belle source…
L’autre, bégayant, bafouillant et l’air débile,
Puisant dans ses papiers son ultime ressource.
J’aurais pu dire aussi, en d’autres philippiques,
L’inconsistance de notre premier ministre
Et je l’aurais visé de savoureuses piques
Pour dire ce qu’il avait de vraiment sinistre.
Mais avant que la censure me cloue le bec,
Il faut que je me taise et ne dise plus rien…
Ou me faut-il alors héler Houellebecq
Pour dire qu’Edouard n’a donc rien d’aérien ? (30/06/2018)