Chers Amis du Cercle Algérianiste de Lyon, le Cercle de Lyon est de nouveau en deuil. Nous avons la très grande tristesse de vous apprendre le décès survenu le dimanche 8 mars 2015 de Madeleine Vialettes.

Elle s’est éteinte à l’hôpital de Fourvière, sur la colline qui domine Lyon, où elle avait été admise, il y a quelques semaines, et où elle avait passé le cap de sa quatre-vingt dixième année.

Une cérémonie lui a rendu hommage vendredi 13 mars 2015, à la Chapelle de l’hôpital.

Lorsque l’on dit de quelqu’un qui nous quitte « c’est une bibliothèque qui disparaît », c’est souvent vrai, mais jamais, cette expression, n’a été plus vraie, dans tous les sens du terme, quand on pense au travail de bénédictine que Madeleine a réalisé pour le Cercle Algérianiste de Lyon.

C’est elle, qui créa la Bibliothèque située actuellement rue Bourgelat. Elle la créa « ex-nihilo », à partir de rien, et s’est battue avec acharnement, pour la développer.

Elle assura jusqu’à une date très récente les analyses des courriers de la Bibliothèque. Quand ses forces déclinèrent, elle se fit apporter les livres à son domicile, et veillait même (dit-on) à l’attribution de nos d’inventaire.

Par-dessus tout, c’était elle, la Mémoire de la Bibliothèque. Une Mémoire ultra-rapide. D’accès instantané (quelques nanosecondes). Elle connaissait fort bien les 3000 volumes et leur contenu. Et savait les retrouver instantanément, par nom d’auteur..par exemple (mais oui…entre autres critères….). Du temps réel…..sans la béquille de l’intelligence artificielle…….

Mais avec une connaissance encyclopédique……

La Bibliothèque de Lyon, doit tout à Madeleine. Ses contacts avec les universitaires, qui nous envoyaient des chercheurs…….ses contacts avec les libraires……. Nous pensons aux causeries du jeudi qu’elle anima. (celle sur les Basiliques comparées de Fourvière et de ND d’Afrique).

Nous pensons à ses participations aux assemblées générales, auxquelles elle se désolait de ne plus pouvoir assister.

Mille anecdotes nous reviennent en mémoire, et la certitude d’avoir côtoyé quelqu’un d’exceptionnel, doué de volonté tranquille et de ténacité. Madeleine n’était pas née sur la rive Sud de la Méditerranée, mais fut blessée, quand une quidame, qui voulait la ‘piquer’, le lui rappela, -bêtement-.

Elle aima passionnément Alger, plus encore j’en suis sûr que beaucoup de pieds-noirs. Et elle fit plus pour les pieds-noirs que beaucoup d’entre eux et avec tact et intelligence. Elle formait avec son mari Pierre un couple qui partageait tout, une vie, des idées, des passions, des livres. Pierre vous en dira plus, un jour sur son épouse, s’il le veut bien.

Nous l’assurons aujourd’hui, de toute notre amitié, dans les heures tristes qu’il vit, en ce moment. Nous lui souhaitons du courage, et partageons sa peine. Nous sommes « avec lui ». Nous assurons aussi, les enfants et petits-enfants de Pierre et Madeleine de notre sympathie.

A Dieu, Madeleine, c’est-à-dire….. « au revoir ». Les bibliothécaires et tous vos amis du Cercle de Lyon. Les membres des Conseils d’administration auquel vous avez appartenu. Ceux qui ont partagé votre hospitalité et votre table.

Ils vous disent tous « merci » pour ce que vous avez bien voulu faire pour eux, et leur donner. Sans compter, ni ménager vos forces. Jusqu’au bout.

Vous rejoignez maintenant vos parents, vos amis disparus avant vous. Quant à nous, vous garderons toujours, « avec nous » dans notre cœur, si vous le permettez.

Philibert Perret Président du Cercle Algérianiste de Lyon