Chers amis
Les protestations du monde des rapatriés d’Algérie et les interpellations en public par des membres de la communauté Harkie lors de ses conférences ont fini par faire reculer M.Daum auteur du livre sensé révéler que "les Harkis n’auraient pas été assassinés".
Scandaleux !
Cet auteur a été contraint d’admettre même timidement la spécificité harkie et c’est là un revirement significatif de la part de M.Daum.
En effet, dans un entretien accordé au journal L’Humanite du 10 août 2015 il reconnaît qu’il a étendu injustement et abusivement le mot "harki" à toutes sortes de personnes faussant ainsi sa thèse la rendant erronée.
Il admet ainsi pour la premier fois avoir volontairement élargi l’appellation "harki" à toutes les catégories y compris les rangs de l’armée française alors que les harkis n’étaient que leurs supplétifs.
Un non sens volontaire !
"D’un point de vue administratif, ces supplétifs, parmi lesquels les harkis, n’ont jamais été des soldats au sens propre. Il s’agissait de civils, utilisés pour une période déterminée, comme auxiliaires temporaires de l’armée française. Cependant, ces supplétifs n’étaient pas les seuls Algériens enrôlés du côté de la France. On peut citer deux autres catégories : les militaires, engagés ou appelés du contingent, et les civils liés à l’administration coloniale, maires, caïds, gardes champêtres. Supplétifs, soldats réguliers de l’armée française et civils profrançais ont tous partagé un destin commun en 1962. Mis entre guillemets, le terme « harkis » recouvre, pour les besoins de mon étude, toutes ces réalités."
Il a donc chercher à noyer les 200.000 supplétifs harkis (150.000 furent assassinés terrible chiffre reconnu par l’état major) dans une masse considérable de personnes dont les militaires et les appelés qui seraient eux restés en Algérie.
Par conséquent, quand il dit que les harkis n’ont pas été massacrés c’est faux !!!
C’est comme si pour la France occupée par les nazis on venait à dire que tout le monde était collabos sauf les 50.000 résistants en 1942 passés à 300.000 résistants à la libération !
C’est là une déformation de l’histoire des harkis à laquelle ce livre porte un lourd préjudice créant la confusion et le doute sur une tragique réalité reconnue par l’armée, les gouvernements et les présidents de la République.
Reste aujourd’hui encore à obtenir la fameuse Loi reconnaissant le drame de l’abandon et le massacre des harkis et des conditions d’accueil humiliantes des rescapés et leurs familles traumatisant plusieurs générations d’enfants qui y ont vécu.
Bon courage à tous à l’approche de la rentrée.
Chérif Lunes
Faire suivre l’info si vous voulez bien. Merci