LA VINIFICATION
On distingue essentiellement :
A) le « Conquet »
C’est une fosse en ciment à parois inclinées vers l’ouverture située au tiers du côté arrière (chaque côté de la fosse à 3,50 m) et où est installé un monte-grappes.
B ) le « Fouloir-Eraffloir » centrifuge
Cet appareil, constitué par un cylindre métallique dans lequel tourne à une vitesse de 400 à 550 tours/mn, un axe muni de plateaux. Ce fouloir-égrappoir vertical « BLACHERE » est surélevé par rapport au sol cimenté de la cave. Il est dans le prolongement du conquet et le monte-grappes déverse son contenu dans la trémie d’alimentation de ce fouloir mécanique. Les raffles tombent ainsi sur le sol et l’espace laissé libre permet de faire un tas que l’on va vider directement à la rivière deux fois par jour à l’aide d’un tombereau tiré par un cheval.
C) la « Pompe à Vendange »
Elle se trouve à côté du fouloir, contre le mur.
D) la « Cuverie »
Elle comprend treize amphores d’achèvement et de logement fermées par une porte supérieure et une porte inférieure de cuve, en tôle émaillée (GASQUET, PEPIN et COQ)
3 cuves à marc
6 cuves de fermentation dont 4 avec Auto-Vinificateur « DUCELLIER-ISMAN » inventé par deux professeurs de l’INSTITUT AGRICOLE DE MAISON-CARREE, mon école, et fabriqué sous brevet par les Etablissements BLACHERE. Messieurs Gilbert DUCELLIER et Marcel ISMAN sont aussi les « pères » du Gaz de Fumier (on connaît l’essor actuel de la Méthanisation ). Leur auto-vinificateur a été installé dans des caves en Algérie, comme au Domaine des Caroubiers, mais aussi en métropole, au Château de Fonscolombe, au Puy-Sainte-Réparade, par exemple, et à l’ étranger . Dans son livre remarquable, « Ces maudits colons » Claire JANON-ROSSIER décrit en détail l’appareil, son fonctionnement et ses très réels avantages.
Au Domaine des Caroubiers, cet appareil se compose de trois organes amovibles : une valve hydraulique, un lessiveur, une colonne de remontage thermostatique ; le tout est adapté sur une cuve surmontée d’un cuveau avec bâche. Sur la cuverie, plus exactement au-dessus des cuves à marcs construites à mi-hauteur des autres, est disposée une bascule avec les bouteilles de SO2 et deux petites citernes pour faire la solution.
Au-dessus des cuves de fermentation qui sont carrées, sont disposés :
l’ancien réfrigérant tubulaire
les deux cuveaux pour les décuvages, remontages et soutirages et leur deux pompes
une pompe mobile et le matériel (clefs, filtres , …etc… )
le pressoir au centre, en dessous de l’espace libre laissé par les quatre cuves et où débouchent les portes inférieures de celles-ci.
E ) le "Pressoir continu"
Il est constitué essentiellement par une chambre de compression cylindrique, perforée, munie à une extrémité , d’une trémie d’ alimentation et à l’autre d’une porte à charnières maintenue fermée par un contrepoids. Une vis d’archimède à pas décroissant assure le tassement du marc. Une roue à palettes, qui s’engrène sur la vis de compression empêche le reflux des marcs vers la trémie. La porte à charnières entrave la sortie du marc pressé et celui-ci finit par former un boudin plus ou moins comprimé.
F) la "Tuyauterie"
Elle comprend peu de tuyaux mobiles en caoutchouc renforcé et des canalisations fixes en cuivre, qui longent le couloir formé par les amphores d’achèvement, sous les avancées des cuves.
Grâce à la disposition de la cave parfaitement étudiée, les manipulations de tuyaux sont réduites à l’extrême. Sur la cuverie, il y a une corde et un crochet de fer ; cela suffit pour sauver la vie d’un homme qui viendrait à tomber dans une cuve.
