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La fin du nucléaire en Allemagne : le début d’une dépendance énergétique

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Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

L’Allemagne va débrancher ce samedi 15 avril 2023 ses trois derniers réacteurs nucléaires et fait le pari de réussir sa transition « verte » avec son charbon et plus tard avec le gaz russe, quand la paix sera revenue en Ukraine…

Droit dans le mur… en chantant !

La guerre en Ukraine a souligné l’intérêt du nucléaire, mais l’Allemagne persévère obstinément et tourne la page de l’atome civil en augmentant sa production d’électricité au charbon pour compenser en partie l’absence du gaz russe . La décision prise en 2002 et accélérée par Angela Merkel en 2011, après la catastrophe de Fukushima , se concrétisera ce samedi 15 avril à partir de 22 heures : les trois derniers réacteurs nucléaires situés sur trois centrales différentes seront débranchés progressivement.

Seize réacteurs ont été fermés depuis 2003 et au total 32 réacteurs sont aujourd’hui à l’arrêt en Allemagne.

Avec ces trois dernières fermetures, l’Allemagne va perdre 6 % de sa production d’énergie nationale (en 1997, le nucléaire représentait 30 % de la production allemande).

Malgré les centaines de milliards d’euros de subventions versées aux énergies renouvelables intermittentes éoliennes et photovoltaïques, l’Allemagne n’atteindra pas ses objectifs climatiques.

Le charbon et le gaz superstars !

L’Allemagne annonce à tous les benêts qui veulent la croire qu’elle maintient son objectif d’arrêter toutes ses centrales à charbon d’ici 2038, dont un grand nombre dès 2030. Le charbon représente encore un tiers de la production électrique allemande, avec une hausse de 12 % l’an dernier !

Et sa consommation totale d’énergies fossiles a aussi augmenté, passant de 77 % de son mix énergétique en 2021 à 79 % en 2022 . « Vive le charbon et le gaz ! »

Et aussi « vive les éoliennes ! » s’écrient en chœur les « gaziers » et charbonniers européens.

En raison d’un hiver clément, l’Allemagne a pu éviter les coupures d’électricité grâce à l’importation massive de gaz naturel liquéfié en provenance notamment des États-Unis (gaz de schiste …) via les ports méthaniers français.

L’Allemagne ne produira pas moins d’électricité mais elle la produira avec ses centrales à charbon/lignite (qu’elle ne fermera certainement pas en 2038 malgré ses déclarations) puis avec le gaz russe quand la guerre en Ukraine sera achevée.

L’Allemagne agite encore son étendard Energiewende (virage énergétique) pour plaire à la galerie d’écologistes béats d’admiration devant ce « modèle », mais en réalité, elle rêve toujours d’être le hub gazier de l’Europe et de mettre la main sur le robinet du « château d’eau du gaz », quand le gazoduc Nord-Stream sera réparé !

Le nucléaire émergera massivement en Europe… un jour

Ensuite, avec le temps (ce sera long), tous les pays européens viendront au nucléaire… par nécessité. S’ils ne produisent pas d’électricité nucléaire eux-mêmes, ils consommeront celle des autres pays , dont la France qui deviendra ainsi le « château d’eau électrique » de l’Europe.

Et l’Allemagne sera alors à la traîne avec ses productions d’électricité erratiques par « bouffées délirantes » inadaptées aux besoins les jours de faible vent et les nuits.

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des finances, avait déclaré dans son discours de Penly le 9 décembre 2022 :

« Il n’y a pas de grande nation industrielle sans énergie nucléaire. Ma conviction, c’est que toutes les grandes nations industrielles dans le monde, toutes les grandes nations industrielles en Europe, y compris celles qui ont fait un choix différent, reviendront un jour ou l’autre, proche ou lointain, à l’énergie nucléaire. Car lorsqu’elles auront un choix à faire entre abandonner leur industrie ou relancer le nucléaire, elles relanceront le nucléaire ».

Le reste, c’est de la littérature pour endormir le bon peuple avec des histoires à dormir debout pour faire accepter les éoliennes et les panneaux photovoltaïques. Ces énergies renouvelables intermittentes inefficaces dopées au gaz et aux subventions publiques enrichissent une poignée d’affairistes nuisibles à l’économie de la France et de l’Europe.

Faudra-t-il encore longtemps pour que des citoyens horrifiés et une minorité d’élus tentent de vider à la petite cuillère l’océan de bêtises d’une majorité de nos responsables politiques européens contaminés par une Allemagne antinucléaire et une idéologie pseudo-écologiste mortifère ?

Voir en ligne : https://www.contrepoints.org/2023/0...