Quand ils ont dit que la crise était là et qu’on allait se serrer la ceinture dans des lendemains qui déchantent, j’étais résigné mais j’entends ici et là que tous n’ont pas de ceinture et que d’aucuns ont des ceintures très élastiques.
Alors si on m’inflige des mesures de poids c’est normal que je dénonce ces deux poids et deux mesures !
D’abord on je me suis insurgé contre ceux qui votent les plans de rigueur et qui ne se refusent rien, sauf peut-être d’être soumis au même régime que nous, et puis j’apprends que le Sénat planque 1,3 milliards d’euros. De leur côté ce magot permet de financer entre autre les prêts à taux zéro dont bénéficie tout sénateur pendant que de notre côté il faut racler les tiroirs pour renflouer l’État.
Le sénat est passé à gauche mais cette cagnotte aussi !
La France est le pays des lois. Il y en a tellement que personne ne peut s’y reconnaître. Pourtant il y en a une que j’aimerais mais qui ne figure dans aucun texte. Elle viserait ceux des "professionnels du spectacle" qui se donnent en spectacle au premier rang des manifestations à côté des travailleurs et qui disent défendre les sans-papier et soutenir les collectifs qui dénoncent la misère ou qui s’insurgent contre les inégalités.
Parmi ces gens ceux qui gagnent le plus d’argent en France passent au moins six mois à l’étranger, histoire de ne pas payer d’impôt.
C’est-à-dire histoire de ne pas cotiser pour alléger la peine des plus miséreux d’entre nous, c’est-à-dire histoire de ne pas payer pour les infrastructures françaises qu’ils utilisent comme nous (écoles, hôpitaux, routes, assurance maladie, etc.), c’est-à-dire pour bénéficier au maximum des inégalités qu’ils dénoncent tout en affichant la bonne conscience qu’ils n’ont pas.
Une loi devrait dire que ces gens sont interdits de manifestations car c’est une insulte à la liberté d’expression et un outrage envers les autres manifestants que de voir ces égoïstes pleins de frics, ces nantis de la gauche caviar ; faire leur cinéma entre Bastille et Nation.
Mais tous les gens qui refusent de payer des impôts ne sont pas des faux-culs.
La plupart savent rester discrets et profiter de leur fortune loin des manifestations précitées. Ce qui ne change rien au fait qu’ils tirent profit de tout et ne contribuent à rien.
Certes on ne peut pas changer le fait que, si on est assez riche pour avoir plusieurs points de chute de façon à ne pas passer 6 mois par an dans le même pays, on paie des impôts nulle part. Par contre, les français à qui on promet un avenir des plus sombres seraient des imbéciles s’ils continuaient à sponsoriser les vedettes du cinéma, de la chanson et du sport qui refusent catégoriquement de participer à l’effort collectif.
Pour être clair, je donne ci-dessous la liste des plus grands bénéficiaires de vos largesses, chacun y trouvera ses pauvres et pourra décider combien il faut continuer à leur donner.
Notez que, contrairement aux dons faits aux associations reconnues, quand on sponsorise ces gens là, non seulement ce n’est pas fiscalement déductible mais c’est un soutien implicite à leur cause qui consiste à nous faire payer plus d’impôts pour couvrir la part qu’ils refusent de payer eux-mêmes.
Et les plus grands gagnants sont (liste obtenue sur http://www.planet.fr/impots-ces-stars-qui-echappent-aux.84984.1556.html) :
Johnny Hallyday, Charles Aznavour, Michel Polnareff, Alain Delon, Isabelle Adjani, Daniel Auteuil, Alain Prost, Emmanuelle Béart, Richard Virenque, Michel Houellebecq (tient un écrivain ôssi !), Florent Pagny, Henri Leconte, Patricia Kaas, José Garcia, Guy Forget, Amélie Mauresmo, Marie Laforêt, David Hallyday (égoïsme génétique ?), Joe-Wilfried Tsonga, Marc Lévy (tient un ôtre !), Michèle Laroque.
Alors, à votre bon cœur messieurs-dames !
On s’insurge contre le scandale PIP. Moi j’ai vu que l’implant Mamère de Bègles ne fuit pas . . . les journalistes. On peut même dire qu’il fréquente assidument la Salle des Quatre Colonnes pour leur distiller ses potins. Mais peut être qu’il s’agit là aussi de fuites ?
On nous bassine avec toutes les erreurs de nos gouvernements qu’il va falloir réparer, on nous fait la morale, on nous demande des efforts, on nous promet des solutions mais on nous dit que ‘"a route est droite mais la pente est forte". Heureusement, on nous annonce que tout ira mieux quand tout ira bien.
Pourtant les inégalités restent en travers de notre route. Si j’en ai cité peu c’est que je ne les connais pas toutes, mais chacun pourra certainement en ajouter pour étoffer cette liste !
Fini le silence des agneaux, prends ton crayon ou alors cach’toi poltron.
FIN