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La Russie se prépare à une vraie guerre en Syrie…

, par  Diane , popularité : 5%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

… Pour faire face aux attaques par procuration des États-Unis. En effet, la Russie a interprété comme une menace directe les propos tenus par le porte-parole du Département d’État US lors du point de presse du 28 septembre dernier.


Moon of Alabama
Moon of Alabama

Le 4 octobre 2016 – Source Moon of Alabama

Bref échange entre un un journaliste et le porte-parole du Département d’État des États-Unis lors du briefing quotidien à la presse du 28 septembre 2016. Porte-parole : John Kirby

QUESTION : Mais je crois qu’on n’a pas parlé ici des conséquences pour la Russie, si cet accord tombe à l’eau, à part pour quelques échanges inter-institutions sur des options qui n’ont pas encore été choisies. Quelles sont les conséquences pour la Russie, à part le fait que le Secrétaire Kerry ne lui parlera plus de cette question à l’avenir ?

KIRBY : Les conséquences sont que la guerre civile se poursuivra en Syrie, que les extrémistes et les groupes extrémistes continueront à exploiter les vides en Syrie pour étendre leurs activités qui comprendront, sans aucun doute, des attaques contre les intérêts russes, peut-être même contre des villes russes, et la Russie continuera à renvoyer des soldats à la maison dans des sacs mortuaires, et ils vont continuer à perdre des ressources – et même, peut-être, d’autres avions.

La Fédération de Russie n’a pas interprété ces paroles comme une prédiction ou un avertissement, mais comme une menace directe.

L’accord de cessez-le feu est tombé à l’eau. Les États-Unis en sont essentiellement responsables parce qu’ils n’ont PAS poussé leurs forces par procuration en Syrie à le respecter. Ils ont blâmé, comme d’habitude, le camp russe qui a respecté le cessez-le-feu à la lettre.

Voilà ce qui est ensuite arrivé :

Le Front al-Nusra bombarde l’ambassade de Russie à Damas

L’ambassade de Russie à Damas a été bombardée depuis les zones contrôlées par les militants du Front al-Nusra et de Faylaq al-Rahman, a annoncé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

« La mission diplomatique russe a été bombardée au mortier le 3 octobre. Une des mines a explosé sur le domaine de l’ambassade, près du secteur résidentiel. Heureusement, personne n’a été blessé. La mission diplomatique a subi des dommages matériels. Deux autres mines ont explosé à côté de l’ambassade ». Le ministère a déclaré que les tirs provenaient de la municipalité de Jobar qui est contrôlée par les terroristes du Front al-Nusra et de Faylaq al-Rahman. « Nous considérons ce bombardement de l’ambassade de Russie comme la conséquence des actions de ceux qui, à l’instar des États-Unis et de leurs alliés, provoquent le violent conflit en Syrie, en flirtant avec les militants et les extrémistes de toutes sortes. »

La Russie a déployé des bombardiers supplémentaires en Syrie. On ne sait pas encore combien. Mais, dès qu’ils seront opérationnels, les rebelles devront faire face à beaucoup plus d’attaques aériennes. Quelques semaines de bombardements intensifs vont détériorer leurs capacités logistiques , de commandement et de contrôle, au point qu’ils ne pourront plus mener une lutte organisée.

La Russie a aussi déployé une batterie de systèmes de défense aérienne S-300. Très précisément des S-300VM, qu’on appelle également Antey-2500. Ils sont spécialement conçus pour la défense contre les missiles de croisière et les missiles balistiques. Le système sera installé près du port de Tartous et protégera la côte est de la Syrie ainsi que la flotte russe qui se trouve en Méditerranée orientale. Elle a également de bonnes capacités de défense contre les avions d’attaque. Tout cela rendrait très difficile une attaque de missiles de croisière par les États-Unis contre les aéroports syriens et russes et les forces aériennes en Syrie, comme cela est en discussion dans divers journaux américains, dans le but de commencer une guerre de « zone d’exclusion aérienne ».

Et il y a ceci :

Elijah J. Magnier @EjmAlrai

#Damas a accepté & #Russie est prête à envoyer plusieurs milliers de forces spéciales et des officiers de diverses unités ce mois-ci à #Syrie.

09:57 − 4 octobre 2016

La décision finale a été prise, je crois, après l’attaque étasunienne sur les positions de l’armée syrienne à Deir Ezzor qui a ouvert l’accès de la ville assiégée à État islamique. Cela, et le bombardement américain actuel des ponts de Deir Ezzor, offrira à État islamique un espace dans lequel il pourra survivre. La Russie ne peut, ni ne veut tolérer une chose pareille.

Les États-Unis veulent, par manque d’une meilleure idée, jouer aux durs avec la Russie. Mais ils ne veulent pas la guerre. La Russie aussi durcit ses muscles. Elle veut que les États-Unis comprennent qu’il leur faudra, en effet, déclarer une vraie guerre à la Russie et à ses alliés s’ils souhaitent faire ce qu’ils veulent en Syrie. Armer toujours plus leurs mercenaires d’al-Qaïda, comme Washington le fait actuellement, ne changera rien à l’affaire.

La Russie ne cédera pas aux exigences américaines sans se battre de toutes ses forces. Elle fait le pari qu’Obama, les membres de son administration et les généraux du Pentagone sont, finalement, des lâches habitués à leur petit confort. Elle a, à mon avis, une très grande chance de gagner son pari.

Traduction : Dominique Muselet

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Voir en ligne : http://lesakerfrancophone.fr/la-rus...