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LES SEIGNEURS DE LA GUERRE

, par  popodoran , popularité : 6%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.

S’invitent à FREJUS… VENDREDI 21 FEVRIER 2020 à 18 heures

- De l’Indochine à l’Algérie, la Légion étrangère au combat

- L’Odyssée et la fin tragique du 1erRégiment Etranger de Parachutistes en Algérie.

(Exposé résumé)

C’est d’un style direct, ardent, percutant dont il a coutume que José Castano, ce fervent partisan de notre Algérie Française -défenseur passionné de notre mémoire- évoque le vécu, l’héroïsme et les sacrifices de ces légionnaires, Fils de France non par le sang reçu mais par le sang versé.

Il s’attarde peu en fioritures, le temps manque, l’impact de son propos seul importe. Comme j’ai déjà eu l’honneur de le dévoiler lors de sa précédente conférence : «

L’Algérie française… ou la mémoire oubliée

», l’écrivain cache un fort potentiel émotif et sentimental qu’il laisse à son contact peu paraître… mais qu’il ne peut taire dès qu’il évoque le drame algérien, celui des disparus ou le sacrifice de ces soldats perdus. Sa combativité assidue le rapproche sans conteste de ces hommes qui, ressuscités par sa prose et son Credo, reviennent forcer notre admiration.

La mort dans l’honneur, oui !... l’abandon, la capitulation, jamais !... Ces hommes s’étaient couverts de gloire en Indochine ; 12645 d’entre eux laissèrent leur vie tout simplement parce que la France le leur avait demandé : « Tu vas où l’on meurt ! ». Les autres connurent les camps de prisonniers du Vietminh, la défaite, l’abandon et le reniement…

Pour plus d’un Français, ces légionnaires ne sont, alors, qu’un ramassis de mercenaires au passé louche, payés pour faire la guerre et dont la mort importe peu. En 1954, de retour d’Indochine, ils furent accueillis comme des pestiférés, accablés notamment par les communistes qui injuriaient et frappaient sur leurs civières les blessés ou refusaient de débarquer les cercueils des morts…

Ce sont des hommes ébranlés qui arrivent en Algérie. Ils portent un fardeau d’obsessions, de lassitude et de mélancolie où se télescopent la souffrance physique et morale endurée dans les camps viets, l’image des drapeaux amenés, celle des copains qu’ils ne reverront plus. Ils découvriront dès lors les pitons désolés, les crevasses, les gorges et les torrents, les paysages déchiquetés, les terrains de guérilla et le désert. De nouveau la souffrance, la grandeur, la passion, la misère et la mort…

Quand on les lâchait, ces guerriers savaient, mieux que quiconque, se glisser partout, tomber où on ne les attendait pas, prendre aussi l’apparence de la terre, de l’ombre ou de la lumière, se serrer la ceinture, manger de la poussière, avec les mêmes lois que ceux d’en face… Ils constituaient le plus beau régiment du monde ; jalousés, admirés et vénérés parce qu’ils étaient capables de mourir avec panache en criant : « Vive la Légion ! »

C’étaient ces mêmes hommes qui avaient supporté les maux les plus terribles à Na-Cham, à Cao-Bang et à Diên Biên Phu, dans le Delta du Mékong ou au Tonkin ; ces héros aux caboches cuites et recuites, aux crânes rasés, aux visages et aux corps sillonnés de blessures comme des inscriptions pâlies qui semblaient dire : « Moi j’étais à Nam-Dinh ; moi à That-Khé », où on lisait sur les uns : « Tuyen-Quan ; Ninh-Binh », sur les autres : « Na-Sam, Dong-Khé, Coc-Xa », les bohèmes de la Gloire, héros boueux et quinteux ; horde famélique, mais disciplinée comme une « chiennerie » bien dressée, qui vivait de rien, mourrait pour rien et valait tout.

La fierté du légionnaire est légendaire : fierté d’être une armée dans l’armée, fierté d’être supérieur aux autres, fierté, amère peut-être, d’être ce corps qui, si souvent depuis 189 ans, est le premier et le dernier recours des généraux : « Faites donner la légion ! ».

Ses chefs étaient prestigieux tel le colonel Jeanpierre qui modela le 1er REP, ce REP qui était le fier héritier du 1er BEP sacrifié deux fois en Indochine et qui allait, comme son aîné, connaître en Algérie la gloire, les honneurs et la mort. Et cette mort, les légionnaires du 1er REP, pour la première fois de leur histoire, la refuseront, le 8 janvier 1961…

Unanimement hostiles à la politique algérienne du général de Gaulle, leurs officiers n’acceptaient plus de voir mourir leurs légionnaires alors que l’indépendance de l’Algérie semblait inéluctable. A quoi pouvaient désormais rimer ces opérations incessantes et meurtrières à l’heure où le chef de l’état clamait « qu’il voulait en finir à n’importe quel prix avec le « boulet algérien ». L’absurdité dépassait les bornes. Ils avaient donc décidé de faire la « grève de la mort».

Une pluie de sanctions s’abattit sur les révoltés qui furent mis aux arrêts et mutés immédiatement en Métropole. La révolte grondait...

Elle se concrétisa, trois mois plus tard, le 22 avril 1961, par le soulèvement des meilleures unités combattantes dont le 1er REP était le fer de lance. Mais les palinodies, les revirements et les trahisons des uns eurent raison de la foi, du courage et de l’abnégation des autres. Et ce fut fini !

Au lendemain de la reddition des généraux, de Gaulle s’empressa d’épurer l’armée française. L’occasion était trop belle d’en finir avec les contestataires trop fidèles en leur idéal et en leur parole. Les régiments qui avaient constitué le « fer de lance » du putsch allaient être dissous : 1er REP, 14ème et 18ème RCP, Groupement des Commandos Parachutistes et Commandos de l’air. Dissoutes, également, la 10ème et la 25ème Division Parachutistes.

Puis le « Cessez-le-feu » fut proclamé. L’ennemi d’hier devint l’interlocuteur privilégié de l’Etat français… et ce fut la fin.

Une nouvelle fois le drapeau tricolore fut amené. Une nouvelle fois l’armée française plia bagages poursuivie par les regards de douleur et de mépris et les cris de tous ceux qu’elle abandonnait. Le génocide des harkis commençait…

Dans le bled –comme en Indochine- les Musulmans qui avaient toujours été fidèles à la France s’accrochaient désespérément aux camions et, à bout de force, tombaient en pleurant dans la poussière de la route. Ce sont, là, des images que seuls ceux qui ont une conscience ne pourront de si tôt oublier…

Et c’est de cette façon que mourut l’Algérie française… dans la honte, les larmes et le sang. Oui, c’était bien la fin !… la fin d’un monde… La fin d’une génération de soldats… La fin d’une épopée … la fin d’un mythe… La fin d’une race d’hommes… de vrais… celle des Seigneurs de la guerre !

Jean-Pierre FERNANDEZ Ancien Président de l’Union Nationale des Combattants de Palavas-les-Flots

Organisée par le Cercle Algérianiste de Fréjus – Saint-Raphaël, cette conférence sera donnée par José CASTANO, le VENDREDI 21 FEVRIER 2020 à 18 heures à la Villa Aurélienne, 85 avenue du Général d’Armées Jean Calliès – 83600 FREJUS. Entrée gratuite.

A l’issue de la conférence, un repas (facultatif), au prix de 35€, est prévu au restaurant « L’Arena » 139-145, rue du général de gaulle – FREJUS - Tel 04 94 17 09 40 – (Ambiance amicale assurée) - Renseignements et inscriptions (le plus rapidement possible) auprès de :

Antoine SERRAT - tel 06 12 29 48 63 - mail : serrat.antoine chez sfr.fr

Ou

Jean DOMENECH – tel 06.21.70.77.24 – mail  : jean.domenech chez sfr.fr

Cette même conférence, organisée par le Cercle Algérianiste de BEZIERS, sera également donnée par José CASTANO, le Samedi 7 Mars 2020 à 15h30 à la Maison de la Vie Associative, rue Jeanne Jugan (après la gare SNCF, en venant d’Agde, rue à gauche ) – 34500 BEZIERS - Entrée gratuite.

Renseignements auprès de :

Serge OLLA - tel 06.67.60.73.59 - Mail : serge_olla chez yahoo.fr

Voir en ligne : http://popodoran.canalblog.com/arch...