Il n’y a plus de temps, ce temps du devenir
Et le temps du passé ne peut plus revenir :
La porte s’est fermée de nos vieilles promesses…
Fallait-il que Paris vaille bien une messe ?
Même nos souvenirs tombent tous en lambeaux,
Se vidant de mémoire tout près du tombeau :
A quoi le temps peut-il encor se rattacher,
Quand le brouillard ne veut plus jamais nous lâcher ?
Des élans du passé l’avenir est bouché,
Et l’on se sent floué d’en rester empêché,
Le néant nous appelle et par lui aspiré,
Le temps s’arrêtera comme dénaturé.
Chaque pas nous amène un peu plus vers le vide,
Des Parques le fuseau lentement se dévide,
Atropos coupera, inflexible, le fil,
Notre âme flottera sans plus aucun profil.
Paris pourra être ravagée par les flammes,
On saura que la France aura perdu son âme…
Moi, je file en enfer, car le feu purifie,
Je ne suis impétrant en nulle hagiographie. (30/06/15)