Les malheurs d’une vie ne sont que des tremplins
Pour reprendre courage et refaire le plein
D’une volonté qui a pu s’effilocher :
On repart du bon pied après s’être épanché.
On est souvent confronté à des malotrus
Qui cherchent notre faille en nuisibles intrus :
Ils sauront bien l’ouvrir, et de plus en plus grande,
Pour obtenir de nous de fort belles offrandes.
Il nous faut surtout ne pas rester bras croisés
Ne jamais nous laisser ainsi décomposés :
Un élan est donné qui passera le cap
De ce qui serait devenu un handicap.
Baisser les bras devant les mauvais coups du sort,
Sentir se casser tous nos vétustes ressorts,
Courber l’échine devant quelque adversité,
C’est tout comme la fuite d’une lâcheté.
Il faut se redresser, affronter les orages,
Ne point rester prostré devant de vifs outrages :
Seule la volonté portée de saine rage
Pourra triompher d’un fort possible naufrage.
La volonté, toujours, doit pouvoir s’exercer
Comme une barrière à un malheur annoncé :
Il nous faut dire alors : "le chemin est barré !"
Et le bec dans l’eau se retrouve l’enfoiré. (2/07/2018)