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JEAN MONNERET : Evènements du 8 mai 1945 en Algérie et leur exploitation

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Le jour où l’ Allemagne capitulait et où la victoire des Alliés était annoncée, une insurrection nationaliste éclatait dans le Constantinois. Les événements du 8 mai 1945 font l’ objet d’ une vaste campagne d’ agit-prop de l’ état algérien qui s’ efforce, d’ obtenir une « repentance » de la France. Il stigmatise l’ action des Français, militaires et civils, à cette époque. Sous Jacques Chirac, l’ ambassadeur de France en Algérie, a déclaré que la répression menée jadis fut « inexcusable ». Qu’ ’en est-il ?

Le 8 mai 1945, survint en Algérie, dans une atmosphère de crise, crise alimentaire d’ abord, puisque les différentes récoltes de blé engrangées durant les années de guerre étaient en baisse (10 millions de quintaux en 1944 contre 20 millions en 1941). Pour une population indigène massivement rurale et en pleine explosion démographique, ceci se traduisait en maints endroits par une quasi-famine. Cependant les zones de Sétif et de Guelma où eurent lieu les principaux troubles, n’ étaient pas touchées par la disette. .........

La situation politique à l’ issue de la Guerre Mondiale était particulière, tant en France et en Algérie, que dans le monde. La victoire sur l’ Allemagne avait donné à l’ URSS un prestige considérable. Les Etats-Unis présents en Afrique du Nord durant le conflit, bénéficiaient d’ une popularité sans précédent. Or, ces deux superpuissances étaient hostiles à la colonisation qu’ elles jugeaient anachronique, voire criminelle.

.............La France, affaiblie par sa défaite de 1940, et aussi, par les comparaisons peu flatteuses que les indigènes musulmans pouvaient faire avec les armées américaines, avait connu un regain de prestige grâce à l’ action de l’ Armée d’ Afrique. Les campagnes de Tunisie, puis d’ Italie et de Provence, avaient permis à notre pays de conserver son statut international et de s’ asseoir à la table des vainqueurs. La France avait pu, presque miraculeusement, maintenir ses positions.

Ajoutons à ce tableau un trait caractéristique : la montée des syndicats et des partis de gauche. Parmi eux, le parti communiste algérien jouait un rôle très particulier. Il bénéficiait du prestige de l’ URSS, et de son tuteur, le PCF qui se présentait alors comme un grand parti résistant. Il tirait aussi avantage du mécontentement des couches urbaines ; y compris parmi les Européens.........

Il y a deux façons de voir les événements du 8 mai 1945.

La première est d’ attribuer les troubles à l’ exaspération des masses algériennes et au caractère répressif du « régime colonial ». Ce point de vue est répandu en Algérie par la propagande du FLN. Il a trouvé un prolongement sur certaines télévisions françaises........La seconde façon de voir le 8 mai 1945 est celle des autorités de l’ époque, appuyée par les Archives du Service Historique. L’ historien C.R. Ageron en expose une version assez voisine. On ne saurait le taxer de parti-pris car il est défavorable à la colonisation. Ceci rend son analyse plus crédible. Elle s’ éloigne de la propagande algérienne.

Les autorités françaises soupçonnaient le PPA de vouloir organiser une insurrection générale en Algérie. L’ ouverture de la Conférence de San Francisco le 25 avril 1945, qui adopta la Charte des Nations Unies était attendue des nationalistes algériens. Beaucoup espéraient qu’ elle appellerait à la décolonisation. Les responsables du PPA ont-ils alors imaginé d’ organiser un soulèvement pour obtenir une représentativité internationale ? Les services de renseignement français, le laissaient entendre. Le déclenchement devait se produire le jour de la célébration de la victoire.

.............................Une véritable bataille de chiffres en effet accompagne l’ évocation de ces événements. Aux 45 000 morts revendiqués par le FLN s’ opposent les 2 628 officiellement décomptés par le commandement militaire (SHD op.cit. p. 410). Un tract du 20 mai, publié dans la presse communiste faisait état de 6 à 8 000 tués. C.R. Ageron évoque quelque 5 à 6 000 morts. Les décomptes qui ne sont pas appuyés sur des archives ou des statistiques précises, peuvent difficilement être retenus. Le subjectivisme, les parti-pris se donnent libre cours pour alimenter les propagandes les plus inflationnistes. La répétition inlassable de nombres fantaisistes n’ en supprime pas l’ invraisemblance. ..........

Jean Monneret (juin 2008 ) http://clan-r.org/portail/IMG/pdf/a...

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