Malgré l’intérêt qu’avaient Alger et Oran à pouvoir librement communiquer par l’intérieur, la vallée du Chélif, de même que la vallée du Sahel, ne fut que tardivement et incomplètement occupée par la colonisation. Deux causes provoquèrent ce retard : d’une part l’insoumission de l’Ouarsenis et du Dahra ;d’autre part, l’insalubrité de la vallée même, étroit couloir étouffé par les deux masses montagneuses du Nord et du Sud.
Un décret de délimitation et de répartition en date du 11 avril 1886, a fixé la superficie de la tribu du DJENDEL, devenu douar du DJENDEL. Dès la création, en 1880, de la Commune mixte, il avait été question de fonder un centre agricole à l’ARBA du DJENDEL. Ce projet n’eut pas de suite immédiate. Un caravansérail existait en ce point. Il fut utilisé par les services administratifs et un hameau industriel fut créé aux abords sous le nom de DJENDEL.
Le projet de création d’un Centre agricole fut repris en 1890. L’enquête poursuivie amena d’abord la publication d’un arrêté d’expropriation en date du 1er août 1891portant sur les terrains détenus par les indigènes des OULAD-ALI, des MEHARZA et des OULAD-EL-ABBES du douar commune de DJENDEL. Le peuplement du nouveau centre qui reçut alors le nom de LAVIGERIE, s’effectua en 1894. Le nom de LAVIGERIE pour honorer la mémoire du Cardinal (nommé en 1882), ancien archevêque d’Alger doté d’une personnalité hors du commun. Il créa les Pères-blancs (1868) et les Sœurs missionnaires d’Afrique (1869), qu’il envoya en Afrique noire en vue de son évangélisation après le concile d’Alger en 1873.Cette seule action lui vaudrait déjà une grande renommée, mais il la doit plus encore au fameux « toast d’Alger » qu’il prononça en 1890 sur le conseil du pape Léon XIII en vue du ralliement de l’Église à la République.
Vous invite à découvrir cette localité de notre Algérie d’alors.
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Jean-Claude ROSSO