Tous les jours se perdent tout au fond de nos nuits
Les nuits les rappellent tout au bout de l’ennui :
Ainsi se fait la ronde et toujours bien la même
Dans la course-poursuite jusqu’au requiem.
Le couple jour et nuit ne se lassera pas
D’emprunter l’un à l’autre son ultime pas
Et recommencera sans cesse le manège,
Qu’il pleuve, qu’il vente et ou bien même qu’il neige.
Dans sa ronde la nuit laisse poindre le jour
Et le jour qui la chasse attendra son retour,
Le soleil balbutiant devient là notre horloge :
De la poussée de l’un c’est l’autre qu’il déloge.
On m’a appris lorsque j’étais encore enfant
Ce cycle que je pensais bien ébouriffant :
Comment pouvait-on donc rester bien accroché
Tout sens dessus dessous et même bien caché ?
Et j’ai fait dans ma tête alors des hypothèses,
Mais je n’ai rien compris à aucune des thèses…
J’ai donc laissé tomber toutes les attractions :
Il fallait faire appel à bien trop d’attention ! (28/06/2018)