Il est des pays où l’affirmation de sa culture n’est pas une question. Les racines Chrétiennes ne sont pas remises en cause par de crépusculaires associations dont le seul but est leur négation.

Je ne cacherai pas combien on se sent rassuré, et combien on a le sentiment d’être « chez soi », même quand on n’y est pas. Et devant ces géants de la crèche de Noël, aussi grands que la foi et l’attachement à leurs racines, les Espagnols posent fièrement. Des Musulmans aussi, se pressent autour, heureux.

Notre cousinage Pied-Noir, nous fait partager cette fierté, et nous rendent encore plus cruelles, les hésitations et le manque de courage de nos dirigeants. Pourquoi ce renoncement que nous n’avions jamais connu. Que restera-t-il de notre culture et de nos traditions, quand nous ne serons plus là ?...

L’avenir de nos enfants est bien sombre, et nous ne comptons plus sur notre gouvernement pour nous ramener cette joie et cette insouciance dont nos fêtes de Noël ne nous en laissent que le souvenir.

François Paz

Il est aussi des pays où l’on respecte notre Histoire si douloureuse. On ne rit pas de notre accent, ni de notre nostalgie. Mais on nous érige un monument en souvenir des Français d’Oran, fuyant les massacres, (déjà), qu’Alicante a su accueillir.

Faisant fi de la volonté gaullienne de nous voir mourir, sur les quais de nos ports, ainsi qu’une grève inopportune de certains syndicats.

Les statues sont situées au centre, sur l’avenue la plus célèbre de la ville, montrant ainsi le respect qui nous touche tant au cœur.

Ces statues sont un peu comme nous sommes devenus, fatigués et rouillés...mais le symbole demeure et nous nous faisons une joie d’expliquer aux preneurs de photos, le sens de ces valises rouillées.

Nous quittons Alicante, qui se prépare dans la soirée à célébrer « Moros y Christianos », ce jour de 6 Décembre 2023.L’Histoire EST. Elle ne s’interprète pas, elle introduit notre présent. Et le leur, n’est pas le notre…

Et nous rentrerons chez nous, heureux d’avoir pu retrouver la joie de Noël et la trace de notre Histoire...Mais pourquoi si loin ?...

François Paz